Infrastructures de transport - Avant-projet de Snit : TDIE souligne "trois lacunes importantes"
L'association TDIE (Transport Développement Intermodalité Environnement) a pointé le 9 juin "trois lacunes importantes" de l'avant-projet de schéma national des infrastructures de transport (Snit), déjà épinglé récemment par le député UMP Hervé Mariton dans un rapport présenté devant la commission des finances de l'Assemblée nationale (voir ci-contre notre article du 19 mai 2011). Dans un communiqué, le think tank spécialisé dans la mobilité et les transports co-présidé par Philippe Duron, député-maire PS de Caen, et Louis Nègre, sénateur UMP des Alpes-Maritimes, reproche d'abord au Snit de ne présenter à ce stade "aucune vision prospective à 20 ans". "Avant de répondre à la demande présumée de mobilité, voyageurs et marchandises, par des infrastructures nouvelles et/ou la régénération des réseaux, il est indispensable de quantifier raisonnablement cette future demande mobilité, souligne TDIE. Très concrètement, les études de déplacements et de trafics doivent être associées au projet. De même, le potentiel de développement des trafics ferroviaires de fret et de voyageurs de courte distance (TER) lié à la création de lignes nouvelles doit être estimé." Deuxième grief mis en avant par TDIE : "Le Snit ne définit pas de critères généraux, pourtant indispensables pour arbitrer entre les différents projets, les classer et déterminer les priorités stratégiques." Selon l'association, il est "trop prisonnier des offres de mobilité existantes et n'intègre pas la nécessité de recourir aux 'maillons manquants' que pourrait être une offre intermédiaire entre les actuels Corail et les LGV, et entre les routes classiques et les autoroutes concédées". Enfin, il "occulte totalement la question cruciale du financement", estime TDIE. "S'il n'appartient pas au Snit de proposer des solutions précises pour chaque projet retenu, l'objectif devrait être d'ouvrir clairement le débat, y compris en présentant les pistes de solutions envisageables, leur pertinence respective", ont affirmé Philippe Duron et Louis Nègre.