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Développement durable - Les collectivités invitées à contribuer à l'élaboration du Grenelle de la mer

Le 27 février, Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, et Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, ont fixé les grandes lignes du Grenelle de la mer. "La mer est la nouvelle frontière du pays et la France se doit d'assurer un leadership dans ce domaine", a souligné Jean-Louis Borloo. "Elle dispose déjà de 300 établissements de haut niveau, dont des pôles halieutiques pilotés par des collectivités comme Boulogne-sur-Mer. On est donc loin d'être au point zéro mais l'organisation territoriale, l'action publique sont trop éparses. Il leur faut plus de cohérence, de robustesse, de popularité. L'implication des collectivités dans cette dynamique est indispensable. Le Grenelle de l'environnement en a fixé les jalons, qui seront intégrés dans la stratégie nationale pour la mer. Mais il faut aller plus loin et, en reprenant la méthodologie du Grenelle, développer une approche globale des sujets d'ordre maritime, qui s'inscrivent déjà largement dans un cadre européen et international", a détaillé le ministre.
Concrètement, quatre groupes de travail (GT) constitués courant mars vont élaborer des propositions qui alimenteront avant l'été un projet de plan précis et chiffré, lequel devra être validé par la commission interministérielle de la mer. Deux GT intéressent plus particulièrement les collectivités : le GT 1, qui traitera notamment de la gestion du trait de côte, de l'aménagement du littoral et du développement des ports, et le GT 4 qui discutera entre autres du rôle des collectivités et des acteurs publics et de l'organisation administrative de la mer. Celle-ci va être refondue autour de quatre directions interrégionales mises à la disposition des préfets maritimes et terrestres et qui s'appuieront sur l'expertise des directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) et des directions départementales des territoires (DDT). Au niveau départemental, ces DDT auront des compétences multiples, aussi bien relatives aux "gens de mer" et aux navires (immatriculation) qu'à l'application de la réglementation et au suivi des schémas de mise en valeur de la mer. "Dans tous les cas, on ne peut plus opposer terre et mer, les acteurs terrestres seront donc aussi amenés à contribuer à cette nouvelle stratégie. Il faut ouvrir la réflexion sur l'avenir des façades maritimes en se projetant à long terme. Celles-ci n'appartiennent pas qu'à une poignée d'acteurs : quelque part, la mer appartient aussi à la Moselle ou à l'Aveyron", s'est enflammé Jean-Louis Borloo.
Ambitieux, cet appel du pied pour repenser, dynamiser la gouvernance, renforcer à de multiples niveaux l'assise, les acquis de la France maritime et développer une gestion intégrée des zones côtières va être étoffé dès les prochaines semaines par la publication de rapports de mission attendus, tels que celui de l'ex-navigatrice Catherine Chabaud sur le nautisme durable ou celui de l'association Robin des bois sur les macro-déchets flottants. Une campagne d'information grand public est aussi en vue, en complément de manifestations dédiées prévues dès le mois de juin.

 

Morgan Boëdec / Victoires-Editions

 

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