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Protection du littoral - Les aires marines protégées tiennent leur rendez-vous annuel sur la façade atlantique

Les 29 et 30 octobre, à Biarritz, l'Association du grand littoral atlantique (Aglia) organise, en partenariat avec l'Agence des aires marines protégées (AMP) et la région Aquitaine, son colloque annuel sur le thème des AMP. Deux cents participants y sont attendus. Les eaux françaises abritent 10% des écosystèmes récifo-lagonaires et 20% des atolls au monde. Mais le réseau d'AMP ne couvre que 0,16% de la superficie du territoire maritime français. La France accuse donc du retard et pourrait progresser en matière de préservation des ressources halieutiques, des espèces et habitats rares. A une plus large échelle, il en est de même dans le bassin méditerranéen, où la superficie protégée par les AMP est inférieure à 0,5% de la superficie totale, alors que la Convention sur la biodiversité fixe un objectif de 10% d'ici à 2012.

Les AMP recouvrent des mesures de gestion et des espaces marins différents : des sites Natura 2000 en mer, des parcs marins, des réserves marines, des arrêtés préfectoraux de biotopes pourvus d'un volet maritime ou encore des contrats de baie intégrés aux Scot. Ce colloque sera ainsi l'occasion de faire le point sur les modalités propres à chacune de ces catégories, qu'il s'agisse de gestion durable des ressources ou d'objectifs de développement socio-économique d'un territoire, et ce en lien direct avec la ou les collectivités d'accueil. Plus particulièrement sur le littoral atlantique, la priorité de la stratégie nationale de création d'AMP est axée sur le développement de parcs naturels marins (créés par la loi du 14 avril 2006) et de zones Natura 2000 en mer. "Rien que sur le littoral atlantique, il y a pas moins d'une centaine de projets de créations de zones Natura 2000. Il s'agit donc d'y voir plus clair sur ces dispositifs, de comprendre en quoi un parc naturel marin peut venir se superposer à une zone Natura 2000 et de savoir comment se situent dans cet ensemble les activités de pêche et de conchyliculture", a précisé dans le quotidien Sud-Ouest le directeur de l'Aglia, François Foucaud. Mais qui gère concrètement ce type de sites et dans quel cadre précis peuvent s'y déployer ces activités de pêche et d'aquaculture ? Deux questions sur lesquelles le retour d'expérience du parc marin d'Iroise, première expérience française d'AMP d'envergure menée au large de la Bretagne, devrait fournir un éclairage intéressant.

 

Morgan Boëdec / Victoires Editions