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Environnement - Biodiversité : l'Ifen prend pour sujet d'étude les îles de la façade atlantique

L'Institut français de l'environnement (Ifen) vient de mettre en ligne sur son site un document de synthèse portant sur la préservation de l'environnement dans les îles du littoral atlantique. Les 16 îles retenues sont des îles habitées comprenant au moins une commune. Premier constat : la pression de la construction et de l'artificialisation y a été nettement supérieure à celle qu'a connu en moyenne le littoral atlantique, voire même l'ensemble du territoire métropolitain. Un peu plus de 40% de leur linéaire de côtes est en érosion. La part de surface agricole utile n'y est que de 20%. "L'agriculture, généralement garante de l'équilibre des paysages, peine à se maintenir, excepté dans quelques îles comme Belle-Ile, Batz ou Noirmoutier qui ont su valoriser la douceur de leur climat avec la production de primeurs", pointe l'étude. Les forêts y sont peu présentes, alors que les espaces naturels ouverts et les zones humides occupent en moyenne un tiers de ces territoires. Dunes et landes dominent ces espaces.

Autre moyenne constatée dans ces îles : un cinquième de leur espace est classé zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1 (Znieff 1). Pour protéger la biodiversité, le classement en site Natura 2000 y est encore plus fréquent. De même, près de 2,5% de leur superficie est géré et maîtrisé par le Conservatoire du littoral. Du fait qu'elles ne disposent pas d'arrière-pays, ces îles relèvent en effet de la loi Littoral. Reste que la pression humaine et touristique qui s'y exerce sur les milieux s'accentue fortement l'été. Durant cette saison, la population peut y être multipliée par dix. "Or, les communes peuvent difficilement mutualiser leurs investissements, car douze des seize îles étudiées ne sont constituées que d'une seule commune." Pour faire face à de tels pics touristiques, les équipements d'assainissement y ont été surdimensionnés. La collecte et le traitement des déchets y pose parfois problème. "Un équilibre entre touristes, résidents permanents, nature et maintien d'activités diversifiées est un enjeu important pour ces territoires riches et sensibles", conclut l'étude.

 

Morgan Boëdec / Victoires Editions

 

 

 

 

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