Emploi - Le tourisme génère plus d'un million d'emplois en France, principalement dans les espaces urbains
En 2011, 1,3 million d'emplois ont été générés en France métropolitaine par le tourisme, soit 4% de l'emploi total, d'après une étude de l'Insee publiée en juin 2015. Un million d'emplois locaux sont liés à la présence de touristes sur leur lieu de séjour et 300.000 sont liés à d'autres aspects du tourisme, comme le voyage ou sa préparation (agences de voyage, transports aériens…).
Trois régions, Ile-de-France, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur, concentrent la moitié de ces emplois touristiques : près d'un tiers pour l'Ile-de-France, avec 395.000 emplois, dont 250.000 dans l'unité urbaine parisienne, et 10% pour chacune des deux autres régions (147.000 pour Rhône-Alpes et 140.000 pour Paca). Viennent ensuite, dans une proportion plus modeste, les régions Aquitaine (65.000 emplois), Bretagne et Languedoc-Roussillon (57.000 chacune), Pays-de-la-Loire (53.000) et Midi-Pyrénées (51.000).
Plus ou moins de poids dans l'emploi total
Ce sont les espaces urbains, situés en dehors du littoral et des massifs montagneux, qui concentrent le plus d'emplois locaux liés au tourisme (54%). Mais ces emplois représentent une part faible de l'emploi total local : 3% contre 4% au niveau national. A l'inverse, dans les espaces littoraux, le poids de ces emplois dans l'emploi total est important : 20% des emplois locaux sont en effet liés au tourisme (jusqu'à 25% au mois d'août) alors que les emplois dans ces territoires ne représentent que 10 % de l'emploi de la France métropolitaine. En Corse, l'emploi touristique représente ainsi 11% de l'emploi total. Dans le littoral méditerranéen et atlantique breton, il représente 8% et 6%, soit bien au-dessus de la moyenne française.
"Les stations de ski sont particulièrement orientées vers le tourisme", rappelle aussi l'étude. Elles représentent moins de 1% de la population et de l'emploi en France métropolitaine mais concentrent 7% de l'emploi local lié au tourisme (jusqu'à 12% au mois de février). Et l'emploi touristique représente plus du tiers de l'emploi total dans ces zones.
La part des non salariés dans les emplois liés au tourisme est plus importante dans les zones littorales et dans les stations de ski (jusqu'à 27% contre 16% en moyenne au niveau national) que dans les espaces urbains (12% et 10% dans l'unité urbaine parisienne). La présence d'établissements de taille plus importante dans les espaces urbains, mobiilisant davantage d'emplois salariés, explique ces différences.
Les secteurs les plus importants sont les restaurants/cafés et l'hébergement, qui représentent 60% de l'emploi local touristique, voire 70% sur les littoraux corse et méditerranéen. "Ce secteur domine partout hormis dans les Alpes et les Pyrénées, où le secteur des sports et loisirs est prépondérant (39%)," précise l'étude.
Moins de fluctuation durant l'année dans les espaces urbains
Dans les communes littorales, l'emploi varie fortement selon les saisons. "Sur le littoral corse, l'emploi local touristique est quatre fois plus important au mois d'août qu'en janvier," souligne l'Insee. Sur les littoraux bretons-atlantiques et méditerranéens, il est deux à trois fois plus important en août qu'en janvier.
Dans les espaces urbains, il y a beaucoup moins de fluctuations au cours de l'année. Dans l'unité urbaine parisienne, l'écart d'emploi touristique entre janvier et juillet n'est ainsi que de 34%, les touristes étant nombreux toute l'année.
Les stations de ski ont évidemment un profil particulier avec deux pics saisonniers, l'un en été, l'autre en hiver. "Cependant ces pics sont différents entre haute et moyenne montagnes, précise l'étude. Dans les stations de ski de haute montagne (Alpes et Pyrénées), l'emploi touristique de février dépasse de 56% celui d'août et de plus de 100% celui de novembre, mois creux. Dans les stations de moyenne montagne, l'écart entre été et hiver est moins important."
L'étude mesure enfin la richesse dégagée par le tourisme. Dans ce domaine, l'unité urbaine parisienne est encore en tête : elle concentre près du tiers des retombées économiques. Une position qui s'explique naturellement par le nombre de touristes mais aussi par les activités à forte valeur ajoutée (hôtels de luxe, sièges de grands groupes hôteliers, musées nationaux) proposées. En revanche, rapportée à la population, la richesse dégagée est plus forte dans les stations de ski des Alpes et des Pyrénées.
Emilie Zapalski
L'industrie de la croisière a créé 10.000 emplois en Europe en 2014
L'industrie de la croisière et les activités associées (comme les chantiers de construction) a poursuivi sa croissance en 2014 et a permis la création de 10.000 emplois en Europe en 2014, a indiqué le 25 juin l'Association internationale des compagnies de croisières (Clia). Pas si mal pour un secteur qui totalise 349.000 salariés.
"Avec 6,4 millions de croisiéristes en Europe l'année dernière, l'Europe est le deuxième marché mondial derrière les Etats-Unis", s'est félicité Georges Azouze, président de Clia France. Le secteur aurait "injecté" quelque 40 milliards d'euros l'année dernière dans l'économie européenne, dont 16,6 milliards de dépenses directes (construction de navires, maintenance, services et salaires). En France, cette contribution directe s'élève à 1,17 milliard d'euros, en augmentation de 4% sur un an, selon Clia. 29 nouveaux navires figurent au carnet de commandes des chantiers navals européens d'ici 2018, "pour un montant total de 16 milliards d'euros". En France, six navires sont en commande ferme ou en construction pour un montant supérieur à 5 milliards d'euros.
AFP