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Environnement - Profils de baignade : la mer monte !

L'agence de l'eau Loire-Bretagne vient de mettre en ligne des cahiers des charges types pour aider les collectivités à réaliser les profils de baignade en eau douce. En effet, la directive européenne de 2006 relative aux eaux de baignade impose aux collectivités responsables de sites de baignade d'établir ces profils d'ici à décembre et de les rendre aux préfets en février 2011. Cette obligation vise aussi bien l’eau douce que le littoral et concerne 3.400 sites en France, dont 1.350 en eau intérieure. A ce jour, peu de profils sont encore réalisés et il est fort probable que l'objectif ne sera pas entièrement tenu. "Nous-mêmes, nous en savons guère plus, seul le ministère de la Santé dispose de chiffres précis sur le sujet", indique Paule Opériol, de l’agence de l’eau Loire-Bretagne.
En décembre 2009, l’agence de l’eau Loire-Bretagne avait déjà publié trois cahiers des charges pour la réalisation des profils de baignade sur le littoral. "Nous avons développé une stratégie d’information importante, avec une relance en juin et un second rappel en cours pour les sites où il existe un risque de pollution avéré", déclare Paule Opériol. L’agence classe en effet les sites de baignade en trois catégories : risque de pollution des eaux de baignade non avéré (P1), risque avéré et causes connues (P2) ou causes insuffisamment connues (P3). En Loire-Bretagne, l’agence subventionne à 50% les profils pour les sites classés en P2 et en P3. Dans ce bassin versant, ces deux catégories représentent 20% du total pour le littoral et 15% pour les eaux douces.
La directive classe les baignades en quatre niveaux de qualité (insuffisante, suffisante, bonne ou excellente). D'ici la fin de la saison 2015, tous les Etats membres doivent parvenir à la catégorie "suffisante".
Un profil de baignade comporte une description physique du site et recense toutes les sources de contamination qui peuvent conduire à le fermer temporairement ou à prendre des mesures de protection sanitaire des usagers. Il doit être mis à jour tous les deux, trois ou quatre ans selon la qualité des baignades. Il contient également un plan d’actions pour préserver ou reconquérir la qualité des eaux de la baignade. Chaque profil repose donc sur une fine étude réalisée soit par la collectivité, soit par un prestataire (bureau d’études ou entreprise de l’eau). Si le profil est bâclé, les agences régionales de santé (ex-Ddass) à qui il est transmis peuvent exiger qu’il soit refait. Plus que tout, leur réalisation est donc l’occasion de revoir en détail le fonctionnement des infrastructures d’assainissement autour de ces sites.


 

 

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