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Environnement - Qualité des eaux de baignade : un référentiel sera prochainement à la disposition des élus

Pour répondre à la volonté des élus de disposer d'un système de reconnaissance propre à la surveillance de la qualité des eaux de baignade, un référentiel spécifiquement dédié à cette problématique est en préparation depuis six mois. A son initiative, un groupe de travail réunissant quatre ministères (Ecologie, Santé, Tourisme et Intérieur), l'Association nationale des élus du littoral (Anel), l'Association nationale des maires des stations classées et des communes touristiques (ANMSCCT), les agences de l'eau, les directions départementales des affaires sanitaires et sociales, le bureau Veritas et la Fédération professionnelle des entreprises de l'eau (dont sont notamment membres la Saur, Veolia ou Suez). "Passé quelques divergences de points de vue, chacun y a mis du sien et partagé son savoir-faire pour élaborer le cahier des charges du référentiel ", confie Christine Lair, déléguée générale de l'Anel. Quasi finalisé après une vingtaine de réunions, il sera dévoilé aux élus d'ici la fin septembre, à l'occasion des journées annuelles que tiennent respectivement les deux associations d'élus à cette période.
Ce référentiel vise à accompagner les élus dans l'application de la directive européenne sur la qualité des eaux de baignade adoptée en 2006. En effet, à partir de 2011, celle-ci impose entre autres d'établir des "profils de plage" décrivant les caractéristiques et les sources de pollution auxquelles les eaux de baignade sont exposées. En 2013, elle prévoit aussi le classement de ces eaux sur la base de quatre années de contrôle, et non plus d'une seule. De fait, ce référentiel reprend fidèlement les principes fixés par la directive. Certifiable de façon similaire aux référentiels ISO dès l'été 2009 par les bureaux d'études compétents, ce dispositif devrait permettre d'anticiper d'éventuels dysfonctionnements et met l'accent sur la prévention en amont (systèmes d'épuration, gestion des situations d'orage, des déchets, etc) et les modalités d'information du public. "En cela, il complétera efficacement le label Pavillon bleu, moins ciblé et derrière lequel se retranchent trop souvent certains élus", conclut Christine Lair.

 

Morgan Boëdec / Victoires Editions