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Jeunesse - Mobilité internationale des jeunes : une instruction pour promouvoir les programmes

Publiée le 2 février 2016, une instruction du ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports aux préfets présente la feuille de route de l'Etat concernant la mobilité internationale des jeunes et la coopération dans le domaine de la jeunesse. Le développement de ces actions figure en effet parmi les priorités du "plan priorité jeunesse" du gouvernement.
Le ministre invite les services déconcentrés de l'Etat à se saisir des "dotations conséquentes et en augmentation" prévues pour ces programmes de mobilité et de coopération. Ainsi, en 2015, le programme européen Erasmus+ avait réservé pour la France une enveloppe de 140 millions d'euros, "dont plus de 14 millions pour le seul volet Jeunesse" ; l'instruction ne précise pas si ce fonds a été utilisé dans sa totalité.

"Le nombre de participants à ces dispositifs reste très modeste"

Les auteurs d'un rapport d'évaluation de la politique d'"engagement citoyen international des jeunes" publié en novembre 2015 jugeaient la situation "insatisfaisante à plusieurs égards". "Le nombre de participants à ces dispositifs reste très modeste (0,3% de l'effectif d'une génération) et les caractéristiques des volontaires sont loin de représenter la diversité du public potentiel : les niveaux élevés de formation (bac+5) sont surreprésentés tandis que les niveaux intermédiaires en sont quasi absents", soulignaient-ils en particulier.
A noter, cependant : leur diagnostic portait "principalement sur les dispositifs de volontariat international d'échange et de solidarité (VIES)", ce qui n'est pas représentatif de l'ensemble des programmes de mobilité proposés aux jeunes.
L'instruction s'attache justement à dresser un panorama complet de ces programmes internationaux, chacun de ces programmes étant présenté dans une annexe : Erasmus+ Jeunesse, Office franco-allemand pour la jeunesse (Ofaj), Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ), service civique à l'international, programmes de solidarité internationale, chantiers internationaux de jeunes bénévoles, programmes de mobilité des jeunes dans le cadre de la protection des mineurs.

Favoriser les synergies entre les comités régionaux mobilité et emploi

Les services de l'Etat, notamment les directions régionales de la jeunesse, sont invités à promouvoir ces programmes, à développer les actions "sur l'ensemble du territoire" et avec une attention particulière pour les "jeunes les plus éloignés de la mobilité" (résidant dans des quartiers prioritaires notamment). Pour superviser ce travail et assurer le lien entre les différents acteurs impliqués – comités régionaux et plateformes régionales de la mobilité, conseil régional et autres collectivités, acteurs de l'éducation, etc. -, un "responsable Europe et international Jeunesse (REIJ)" doit être nommé.
Présidés par le préfet de région et le président du conseil régional, les comités régionaux de la mobilité européenne et internationale des jeunes (Coremob) supervisent l'élaboration et la mise en œuvre d'un plan régional de développement, prévu par la circulaire interministérielle de février 2015 (voir notre article du 5 mars 2015). Ces Coremob devront également créer des "synergies avec le Comité régional de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles".
Financées par le Fonds d'expérimentation pour la jeunesse (FEJ), des plateformes régionales récemment mises en place (voir notre article du 11 septembre 2015) sont destinées à être des centres de ressource et d'appui pour les jeunes et les professionnels de la jeunesse. Pour promouvoir les programmes, les services de l'Etat et leurs partenaires peuvent aussi utiliser le portail web www.decouvrirlemonde.jeunes.gouv.fr.

 

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