Lutte contre l'exclusion - Manuel Valls promet au collectif Alerte de respecter le "rythme" du plan de lutte contre la pauvreté
Le Premier ministre a assuré au collectif Alerte (*), qu'il recevait le 22 mai, qu'il appliquera l'intégralité du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté, et qu'il en respectera le rythme prévu de sa mise en œuvre.
Les associations, représentées notamment par la Fondation Abbé-Pierre, la Fnars et l'Uniopss, ont "pris acte" de cet engagement, qu'elles ont accueilli "avec satisfaction". Mais elles ne sont pas pour autant sorties rassurées de l'hôtel Matignon. Elles sont particulièrement inquiètes sur le gel de l'APL "qui va toucher plus de 6 millions de foyers" et le projet de loi Asile "qui organise une suspicion généralisée à l'égard des demandeurs d'asile et place l'hébergement et l'action sociale de leur accueil sous le contrôle exclusif du ministère de l'Intérieur et des forces de police".
Par ailleurs, le collectif constate trois retards importants : la garantie Jeune qui "monte en charge trop lentement" ; la fusion du RSA et de la PPE (prime pour l'emploi) "qui n’est pas encore intervenue alors qu’elle devrait apporter un meilleur soutien financier aux travailleurs pauvres" ; "l'insuffisance criante" des places d'hébergement et de construction de logements sociaux qui ne suit pas les prévisions annoncées.
C'est pourquoi Alerte réitère sa demande d'une loi de programmation de logements sociaux et très sociaux. Il demande également que soit organisée une table ronde sur l'emploi des chômeurs de longue durée et des personnes précaires, lors de la Conférence sociale de juillet durant laquelle il souhaite être représenté. L'idée étant de déboucher sur la négociation, par les partenaires sociaux, d’un accord national interprofessionnel.
(*) le collectif ALERTE est composé de 38 fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion membres de la Commission lutte contre la pauvreté de l’UNIOPSS (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux), et de 30 collectifs locaux répartis dans 14 régions.