Archives

Europe / Jeunesse - Les propositions du gouvernement pour renforcer la mobilité européenne des jeunes

Le gouvernement souhaite faciliter la mobilité européenne des apprentis et celle des jeunes des quartiers prioritaires ou encore mettre en place une carte étudiante européenne. Des propositions portées au niveau européen et bientôt expérimentées avec des pays partenaires ont été présentées le 15 juin en conseil des ministres.

Un point sur les "initiatives européennes en faveur des jeunes" a été présenté le 15 juin, en conseil des ministres, par le ministre des Affaires étrangères et le secrétaire d'Etat chargé des affaires européennes. Destinées à "renforcer la mobilité et la citoyenneté européenne des jeunes" et "faciliter leur entrée dans la vie active", les propositions énoncées détaillent des annonces effectuées par le Premier ministre lors du Conseil des ministres du 6 mai 2015.
Le gouvernement porte d'abord l'idée de la "création d'un véritable Erasmus professionnel qui permettrait de définir un statut de l'apprenti européen". Dans le programme Erasmus +, la mobilité des jeunes apprentis et en formation professionnelle est actuellement possible, mais "complexe à organiser" du fait notamment de problèmes de calendriers de formation, de financements et de portabilité des droits. Sur la base d'une expérimentation franco-allemande (voir notre article du 25 novembre 2015), le gouvernement espère tirer des conclusions à la rentrée 2016 pour lever les obstacles à la mobilité des apprentis et "avancer dans la voie de l'établissement d'un cadre européen". Il plaide d'ores et déjà pour des "financements européens accrus" pour soutenir cette mobilité.
Deuxième souhait : renforcer la dimension européenne du service civique, pour encourager en particulier la mobilité des "jeunes ayant moins d'opportunités". Les ministres ont rappelé l'existence du service volontaire européen, composante d'Erasmus +, dont les crédits vont augmenter à partir de 2017. "En complément, la France et l'Italie ont lancé un projet pilote d'échange de jeunes en service civique." Cette expérimentation, au bénéfice de 100 jeunes "de tous les milieux", avec une "attention particulière" portée "aux jeunes issus des quartiers prioritaires", impliquera notamment le réseau des villes françaises et italiennes jumelées.
Le gouvernement plaide en outre pour la mise en place d'une carte étudiante européenne, afin de permettre à chaque étudiant de "faire valoir ses droits" - logement en résidence universitaire, restauration, accès aux services… - au sein de l'Union européenne. Là encore, une expérimentation va démarrer ; la France, l'Italie, l'Allemagne et l'Irlande, via leurs organismes nationaux en charge de la vie étudiante, plancheront à partir de la rentrée universitaire 2016 sur l'élaboration d'un prototype.
La communication mentionne enfin brièvement l'Initiative pour l'emploi des jeunes, que le gouvernement appelle à prolonger jusqu'à 2020 du fait de la "réussite de la garantie pour la jeunesse".

 

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis