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Accès aux soins - La Seine-et-Marne dresse un premier bilan de son plan pour la démographie médicale

Un an après avoir mis en place un plan en faveur de la démographie médicale, le département de Seine-et-Marne vient de dresser un premier bilan des résultats obtenus. L'idée d'un "plan d'action" pour faire face à la pénurie de médecins remonte à près de deux ans. Le projet a en effet été présenté le 21 mai 2008 (voir notre article ci-contre du 22 mai 2008), mais il fallu près d'un an pour concrétiser ce plan et réunir la signature de la vingtaine de partenaires concernés. Bien que fortement peuplée (1,3 million d'habitants) et en rapide croissance démographique, la Seine-et-Marne affiche une densité médicale (nombre de médecins par habitant, généralistes et spécialistes confondus) inférieure de 28% à la moyenne nationale et de 41% à celle de l'Ile-de-France. La pénurie est particulièrement marquée dans les nombreuses zones rurales d'un département qui représente, à lui seul, la moitié de la superficie de l'Ile-de-France. Une situation que viennent d'ailleurs de confirmer les chiffres des "atlas régionaux de la démographie médicale" présentés ce 13 avril par l'Ordre national des médecins : en Ile-de-France, "avec une densité moyenne de 373 médecins pour 100.000 habitants, Paris se distingue avec une densité de 742 médecins contre 223,1 en Seine-et-Marne", résume l'Ordre.
Le plan mis en place il y a un an comprend un ensemble de huit mesures destinées à inciter les futurs médecins à s'installer en Seine-et-Marne et, plus particulièrement, dans les zones les moins favorisées en matière d'accès aux soins. Ces dispositions visent donc en premier lieu les étudiants en médecine. La principale d'entre elles consiste à verser aux étudiants volontaires, durant trois ans (correspondant à la durée de l'internat), une bourse mensuelle d'un montant de 1.000 euros. En contrepartie, les bénéficiaires s'engagent à exercer durant au moins cinq ans en Seine-et-Marne et à s'installer en priorité dans des zones déficitaires en termes de couverture médicale (cantons de Tournan-en-Brie, Nangis, Provins, Mormant, Dammartin-en-Goële, Lizy-sur-Ourcq...). Les autres mesures du plan concernent le soutien aux maisons médicales pluridisciplinaires et aux réseaux professionnels, la facilitation des permanences de médecins expérimentés dans des cabinets secondaires, l'encouragement à l'accueil de stagiaires et d'internes...
A ce jour, huit futurs médecins ont accepté de s'engager dans le dispositif des bourses départementales. Ils seront reçus à l'hôtel du département le 28 avril, à l'occasion d'une cérémonie solennelle de signature des contrats. Le chiffre peut sembler modeste, mais il ne porte que sur une seule année, alors que le plan a été lancé pour une durée de cinq ans. Le département ne précise pas le coût du plan départemental en faveur de la démographie médicale, mais le seul versement des bourses des huit étudiants sur une durée maximale de trois ans pourrait aller jusqu'à un total de près de 300.000 euros. Face à ces premiers résultats, ces coûts ne découragent cependant pas le département. Le conseil général a en effet décidé de mettre à l'étude la prochaine mesure envisagée par le plan. Celle-ci consistera en des aides financières au logement et au transport, destinées aux étudiants des deuxième et troisième cycles de médecine qui effectuent un stage auprès d'un praticien de Seine-et-Marne.

 

Jean-Noël Escudié / PCA
 

 

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