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Emploi - Un solde de création d'emplois positif en 2010

D'après une étude du cabinet France industrie et emploi (FIE), l'emploi s'est amélioré en 2010, avec 1.913 projets créateurs d'emplois, contre 954 projets de destruction d'emplois. Et affiche "une dynamique relativement équilibrée entre les régions".

D'après le cabinet France industrie et emploi (FIE), la situation de l'emploi s'est améliorée en 2010. Le cabinet, qui a publié le 7 avril une étude sur les créations et destructions d'emplois en 2010 en France, comptabilise en effet 1.913 projets créateurs d'emplois en 2010, contre 954 projets de destruction d'emplois. "La situation de l'emploi dans l'industrie et les services s'est globalement améliorée par rapport à 2009 : le solde net de la création d'emplois est positif de 25.000 emplois, alors qu'il était négatif en 2009."
Cette évolution favorable s'expliquerait principalement par la reprise de l'emploi dans l'industrie manufacturière, avec un effet de rattrapage notamment dans l'automobile. Une reprise du secteur industriel récemment mise en avant par Pierre Gattaz, président du Groupe des fédérations industrielles (GFI), qui estime que l'industrie aura besoin de 150.000 emplois par an dans les prochaines années. "Contrairement à 2009 où elles avaient été lourdement impactées par la crise, les activités industrielles arrivent en tête en termes de créations d'emplois en 2010 avec 55% des emplois créés, soit près de 21.000 emplois, essentiellement dans les industries manufacturières", détaille l'étude. L'automobile (16% des créations d'emplois dans l'industrie manufacturière) et l'agroalimentaire (14%) sont ainsi les deux industries en tête pour l'emploi en 2010.
Autres explications de ces bons chiffres : une progression des créations d'emplois dans le secteur de la santé humaine et de l'action sociale, qui est le troisième secteur créateur d'emplois en 2010, ainsi que la confirmation d'une dynamique dans les secteurs innovants et technologiques (ingénierie, aéronautique). La poursuite des recrutements dans la filière centres d'appels peut aussi expliquer cette évolution positive, d'après le cabinet FIE. Ces centres d'appels ont créé ou programmé la création de 6.000 emplois en France, soit 10% de l'ensemble des créations d'emplois recensés. Le cabinet estime enfin que l'implantation et le développement d'entreprises étrangères en France peuvent expliquer l'évolution positive de l'emploi.
A l'inverse, le nombre de projets de destructions d'emplois a chuté de 20% (de 1.175 en 2009 à 954 en 2010, entraînant la suppression réalisée ou programmée de 35.924 emplois), tout comme le nombre d'emplois supprimés par projet de destruction (39 en 2010, contre 113 en 2009).

"Certains territoires souffrent de manière pérenne des destructions d'emplois"

Côté répartition régionale de ces emplois, le cabinet FIE constate que six régions (Nord-Pas-de-Calais, Midi-Pyrénées, Ile-de-France, Pays-de-la-Loire, Aquitaine et Rhône-Alpes) accueillent plus de 50% des créations d'emplois, mais signale toutefois "plus globalement, une dynamique relativement équilibrée entre les régions." Sans surprise, les régions qui concentrent le plus faible nombre de créations d'emplois sont celles à forte tradition industrielle (Franche-Comté et Champagne-Ardenne) et les régions rurales (Limousin). A noter toutefois, la région Auvergne, traditionnellement peu créatrice d'emplois, connaît une forte progression avec 2.200 emplois annoncés, principalement dans l'automobile et la logistique.
En matière de destructions d'emplois, ce sont encore une fois les régions industrielles au nord de l'axe Pays-de-la-Loire / Alsace qui sont les plus impactées. "Certains territoires souffrent de manière pérenne des destructions d'emplois", précise l'étude. C'est le cas de la Champagne-Ardenne et de l'Alsace. Mais les restructurations touchent aussi de nouvelles régions comme la Basse-Normandie et le Centre, qui disposaient d'un tissu dense de sous-traitants industriels, impactés par leurs donneurs d'ordre…
Malgré ces chiffres globalement positifs pour l'emploi, FIE suggère la prudence. "La reprise reste toutefois fragile, précise le cabinet dans son étude. Encore plus qu'en 2009, les fermetures de sites restent une menace majeure pour l'économie locale." En 2010, ces fermetures ont progressé par rapport aux seules réductions d'effectifs : elles représentent plus de 60% des projets destructeurs d'emplois...

 

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