Europe - UE 2020 : les collectivités françaises prônent une meilleure prise en compte des territoires
La Maison européenne des pouvoirs locaux français (MEPLF) souhaite que les territoires participent davantage à la nouvelle stratégie européenne, intitulée UE 2020, qui définira pour dix ans les orientations européennes. C'est ce qu'elle a fait savoir dans sa réponse à la consultation lancée par la Commission européenne pour bâtir cette nouvelle stratégie destinée à remplacer la "stratégie de Lisbonne" dont les résultats ont été décevants. Les associations d'élus membres de la MEPLF demandent ainsi à ce que pour chaque nouvelle initiative européenne, la Commission évalue son impact territorial. "La stratégie UE 2020 ne doit pas être coupée des territoires : son élaboration doit tenir compte des besoins des territoires et sa mise en œuvre doit s'appuyer sur le rôle incontournable des élus locaux dans l'exécution des politiques publiques", insiste la MEPLF, dans un communiqué. Les associations souhaitent que les élus locaux soient pleinement associés à l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation de l'UE 2020. "L'une des raisons qui a présidé à l'échec de la stratégie de Lisbonne est en effet le manque d'appropriation de celle-ci par les collectivités locales alors que leur rôle est essentiel dans la mise en œuvre des différentes politiques participant de cette stratégie", précise la MEPLF, qui insiste sur le "principe de partenariat et la nécessité d'associer systématiquement les niveaux infranationaux de décision". Et pour cette mise en œuvre, les élus demandent des moyens adaptés. Ils se positionnent également sur les orientations que devra prendre la nouvelle stratégie de l'Union européenne. Partageant l'avis de la Commission européenne, elles estiment que la crise économique, sociale et financière, doit être considérée comme "un nouveau paramètre à prendre en compte" et que la nouvelle stratégie puisse soutenir "les investissements structurants et de long terme, ainsi que la recherche, l'innovation et la formation tout au long de la vie afin de contribuer à faire de la société européenne une société de la connaissance". Enfin, la MEPLF propose de mieux prendre en compte les questions environnementales et climatiques (emplois verts, innovation dans le domaine de l'énergie et de l'environnement, prévention des risques environnementaux). Pour ce faire, elle propose de lancer un grand débat à l'échelle européenne, à l'image du Grenelle de l'environnement français.
Emilie Zapalski