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Union européenne - Les nouvelles institutions européennes à l'épreuve de la sortie de crise

2010 aura valeur de test en Europe avec la mise en oeuvre du nouveau schéma institutionnel issu du traité de Lisbonne. L'UE inaugure sa première double présidence en ce début janvier : alors que l'Espagne prend la tête de la nouvelle présidence tournante du Conseil de l'UE (réunion des ministres européens spécialisés par thématique), elle va devoir cohabiter avec Herman Von Rompuy, qui, lui, est président "stable" du Conseil européen (réunion des chefs d'Etat et de gouvernement) pour deux ans et demi. Les deux présidences ont déjà publié une déclaration commune sur le programme à venir et devront trouver leurs marques afin de ne pas empiéter sur les compétences de l'autre.

Le Premier ministre José Luis Zapatero a annoncé mardi 5 janvier le programme de la présidence espagnole, centré entre autres sur la reprise économique et l'adoption de la stratégie UE 2020, en remplacement de la stratégie de Lisbonne. Si le calendrier est respecté, la stratégie, qui fait actuellement l'objet d'une consultation, sera adoptée lors du Conseil européen de mars prochain. Le rôle de la présidence espagnole sera crucial dans la réussite de la négociation. Celle-ci travaille "en troïka" avec les futures présidences hongroise et belge. Elle associe aussi des "Sages européens", dont l'ex-président de la Commission européenne Jacques Delors et l'ex-Premier ministre espagnol Felipe Gonzales.

Herman Von Rompuy a, quant à lui, annoncé, quelques heures après son entrée en fonction officielle, qu'il convoquerait le 11 février à Bruxelles un sommet extraordinaire consacré à la relance de la croissance économique. Un rendez-vous important alors que le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, avait été assez vivement critiqué sur sa gestion de la crise.

En attendant, le Parlement européen doit auditionner dans les prochains jours les futurs commissaires, avant un vote le 26 janvier.

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