Congrès AMF - Tri sélectif : 26 villes labellisées QualiTri
Le 18 novembre, au Salon des maires et des collectivités locales (SMCL), l'Ademe et Eco-Emballages ont attribué le label collecte QualiTri à 26 collectivités locales. L'objectif de ce label attribué pour trois ans reste inchangé : il vise à faire progresser leurs services et à les inciter à atteindre de meilleurs taux de collecte et de valorisation des déchets ménagers. Le nombre de labellisés est modeste cette année, mais la qualité des 37 dossiers déposés par les collectivités a été soulignée lors de la cérémonie de remise. Chacune des collectivités ayant postulé a bénéficié d'un diagnostic de son service de collecte. Parmi elles, 34 ont même été auditées par un bureau d'études.
Autre fait marquant : deux premières collectivités réunionnaises ont décroché ce label, la communauté de communes du Sud et le Territoire de la côte ouest. Par ailleurs, on constate que les autres labellisés sont pour la plupart issues d'une poignée de régions : l'Ile-de-France et les Pays-de-la-Loire affichent chacune quatre collectivités labellisées, contre trois chacune pour Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées.
Quant au label QualiPlus, dont les critères sont plus exigeants, notamment en matière de niveau de performance de la collecte, il a été attribué cette année au Smirgeom Est-Sarthe (Pays-de-la-Loire) et à la communauté d'agglomération Vichy Val d'Allier (Auvergne), qui a réussi à décrocher en parallèle QualiTri.
Par ailleurs, dans le cadre du Congrès AMF, un atelier portant sur la gestion des déchets dans l'après-Grenelle a réuni une centaine d'élus et d'acteurs des collectivités. Le débat a notamment porté sur l'une des décisions phare du Grenelle déchets, à savoir l'augmentation de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) portant sur l'incinération et la mise en décharge. Jean-Yves Menou, maire de Ploubezre (Côtes-d'Armor), a ainsi rappelé que les recettes que cette taxe va générer devaient avant tout profiter aux collectivités, lesquelles subissent un "tel poids en termes de gestion des déchets que cela se traduit par une nette amputation de leurs moyens de financement". Selon Daniel Béguin, directeur déchets et sols à l'Ademe, cette évolution de la TGAP permettra de dégager 570 millions d'euros sur 2009-2011. Le fonds déchets de l'Ademe sera abondé à un niveau aligné sur le montant de ces recettes. Ce fonds permettra notamment d'aider les collectivités à moderniser leur parc de déchetteries et de centres de tri. En 2010, le budget de soutien global de l'Ademe aux collectivités dépassera ainsi les 200 millions d'euros et soutiendra pour un tiers des actions de prévention, mais aussi le développement du recyclage (18%), la valorisation organique (18%), une meilleure valorisation des déchets du BTP (8%). Enfin, une enveloppe d'aides est tout particulièrement destinée à rattraper le retard de gestion cumulé par les départements d'Outre-mer et la Corse.
Morgan Boëdec / Victoires-Editions