Environnement - Une nouvelle campagne triennale pour inciter à la réduction des déchets
Le ministère de l'Ecologie et l'Ademe ont donné le coup d'envoi, le 15 octobre, d'une nouvelle campagne triennale de sensibilisation à la réduction des déchets destinée à la fois au grand public, aux entreprises et aux collectivités territoriales. Lancée sur tous les grands médias (télévision, presse écrite, radio et internet, avec un site dédié, www.reduisonsnosdechets.fr), elle propose à travers douze gestes de la vie quotidienne de réduire les déchets à la source. Plusieurs temps forts sont également prévus en direction des collectivités, avec en particulier des ateliers Ademe lors de la Semaine européenne de la réduction des déchets, du 21 au 29 novembre.
"Les objectifs fixés par le Grenelle sont de 45% de déchets ménagers recyclés en 2015, avec une réduction de 7% de la quantité de déchets produits par habitant", a rappelé la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, en présentant la nouvelle campagne de prévention. "C'est possible d'y parvenir à travers des gestes simples et c'est aussi une solution économique", a-t-elle souligné. Ainsi l'Ademe, dans sa nouvelle étude destinée à suivre plusieurs chariots représentatifs des achats des ménages en grande surface a évalué à 73 kg par an la quantité de déchets d'un chariot correspondant à la consommation moyenne d'un habitant (530 kg au total). En choisissant des produits réutilisables, sans emballages, en éco-recharges, en grands contenants adaptés, etc., l'Agence a calculé qu'il était possible de réduire de 26 kg le poids des déchets du chariot, en réalisant un gain annuel de 400 à 500 euros.
Pour Philippe Van de Maele, président de l'Ademe, il est primordial de sensibiliser les consommateurs mais aussi les entreprises. "Elles ont une action forte à mener notamment sur le packaging et le marketing car la réduction des déchets viendra aussi de présentations plus sobres des produits", a-t-il indiqué. Il a aussi rappelé que l'Ademe disposait d'un fonds déchets alimenté par l'augmentation progressive de la taxe générale sur les activités polluantes qui pourra financer à hauteur de 30 à 50% les investissements dans des actions de tri, de recyclage, de valorisation de déchets organiques, etc. L'Ademe devrait ainsi disposer d'une enveloppe de 570 millions d'euros.
Anne Lenormand