Archéologie préventive - Tout va de mieux en mieux entre les collectivités et l'Inrap
L'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) a publié, à l'occasion du Salon des maires, la seconde vague de son baromètre de satisfaction des aménageurs. Cette enquête s'inscrit dans le cadre du plan "Reconquête aménageurs", mis en place en 2010 par l'Institut "pour améliorer sa qualité de service, tout en demeurant la référence nationale sur le plan scientifique". Si cette seconde vague semble bien proche de la première présentée en février dernier (voir notre article ci-contre du 7 mars 2013), elle confirme néanmoins et amplifie les bons résultats mis en évidence par la précédente étude.
Les résultats portent sur un échantillon de 193 aménageurs concernés par des chantiers menés et achevés en 2012, dont 105 ont effectivement répondu. Parmi ces derniers, 56% étaient des aménageurs publics ou semi-publics, 38% des structures privées et 7% des associations ou des particuliers. Le montant moyen de l'intervention de l'Inrap était de 488.850 euros HT, avec une fourchette allant de 20.000 euros à 4 millions d'euros. Sur ces chantiers, 50% des contrats de fouille ont été attribués dans le cadre d'un marché public, le reste se répartissant principalement entre mise en concurrence privée (21%) et gré à gré (12%).
93% des aménageurs satisfaits des délais des chantiers de fouille
Sur les raisons du choix, 24% des aménageurs citent le prix proposé par l'Inrap, 21% l'absence de choix (Inrap seul candidat) - proportion qui monte à 30% dans le cas des aménageurs publics -, 11% la confiance envers les compétences de l'Inrap et 11% les délais annoncés.
En termes de satisfaction, 89% des aménageurs ont le sentiment que leurs contraintes d'aménagement ont été entièrement ou en partie prises en compte par l'Inrap dans sa proposition. Une proportion similaire (86%) estime que le chantier a bien débuté à la date prévue et 90% (contre 83% en 2012) confirment que la durée effective a parfaitement ou à peu près correspondu à celle annoncée. La durée moyenne des chantiers a été de 12,7 semaines (12,2 semaines dans la vague 2012). Au final, 93% des aménageurs - contre 85% en 2012 - se disent très (47%) ou assez satisfaits (46%) des délais de l'Inrap. De même, 82% des sondés se disent satisfaits de l'état du terrain rendu par l'Inrap et 91% (contre 87% en 2012) se disent globalement satisfaits du chantier de fouille, avec toutefois une réserve sur les gros chantiers (plus de 400.000 euros) où le taux d'insatisfaction monte à 21%.
Un taux global de satisfaction de 94%
Comme en 2012, 98% d'aménageurs se disent satisfaits - dont 80% de tout à fait satisfaits - de leur relation de travail avec leur interlocuteur dédié par l'Inrap. Ces interlocuteurs dédiés sont ainsi perçus comme compétents (98% de satisfaits), disponibles (95%) et attentifs aux contraintes des aménageurs (89%). Au final, 90% des aménageurs se disent satisfaits de la qualité de la relation avec l'Inrap, dont 51% de très satisfaits. Le rapport qualité/prix de l'intervention de l'Inrap est plutôt bien perçu, même si cet item recueille davantage d'insatisfaction que les précédents : 71% des aménageurs se disent satisfaits du rapport qualité/prix (dont seulement 17% de très satisfaits), tandis que 29% s'en disent insatisfaits, proportion qui monte à 50% pour les chantiers de plus de 400.000 euros. Le degré de satisfaction est cependant en nette hausse, puisqu'il n'était que de 59% en 2012.
Enfin, interrogés sur leur satisfaction globale, "en prenant en compte l'ensemble des aspects de l'intervention de l'Inrap liée à la fouille archéologique sur votre projet", les aménageurs se disent satisfaits à 94% (25% de très satisfaits et 69% de plutôt satisfaits), contre 88% en 2012. Du coup, 91% d'entre eux (contre 85% en 2012) recommanderaient l'Inrap à un collègue devant réaliser des fouilles dans le cadre d'un projet, et la même proportion (contre 83% en 2012) se dit prête à faire à nouveau appel à l'Inrap. Petit bémol à ces résultats qui frisent le dithyrambe : la majorité des opérateurs ayant déjà travaillé avec d'autres opérateurs considèrent que la prestation de l'Inrap est sensiblement équivalente à celle de ses concurrents.