Personnes âgées - Nouveau plan Alzheimer : encore un report
Longtemps attendu - le plan Alzheimer 2008-2012 est achevé depuis près de deux ans, même si les retards de programmation font que ses effets se poursuivent -, le nouveau plan 2015-2020 devait être annoncé le 28 octobre, puis le 30 octobre. Sa présentation vient à nouveau d'être reportée, cette fois-ci au 18 novembre, officiellement "pour des raisons d'agenda" des trois ministres concernées (Marisol Touraine, Geneviève Fioraso et Laurence Rossignol). Le lancement d'un nouveau plan Alzheimer avait pourtant été annoncé par François Hollande dès le début de son mandat (voir notre article ci-contre du 24 septembre 2012).
Ce nouveau report n'empêche pas le nouveau plan de circuler officieusement. Il semble ainsi acquis qu'il abandonnera la dénomination des trois plans précédents, pour devenir le "plan maladies neurodégénératives", ce qui correspond à l'extension à d'autres maladies (Parkinson, sclérose en plaque...), annoncée par le chef de l'Etat, il y a deux ans. En dépit de ce changement de dénomination, il s'inscrira très directement dans la lignée du plan 2008-2012 et devrait comporter quatre axes, treize enjeux et 96 mesures. Toutes les mesures phares des plans précédents devraient ainsi être prolongées, dont notamment celles concernant le soutien aux aidants naturels, les plateformes de répit, le développement de la recherche, les Maia (maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades d'Alzheimer), les pôles d'accompagnement et de soins adaptés (Pasa) et les unités d'hébergement renforcé (UHR).
Reste toutefois une question de taille : les versions en circulation du futur plan ne précisent pas le détail chiffré des mesures, ni le niveau de l'engagement de l'Etat et de l'assurance maladie. Le contexte budgétaire actuel n'a plus rien à voir avec celui qui prévalait en 2007, lors de la préparation du plan précédent. Les arbitrages sont donc particulièrement délicats et pourraient avoir leur part dans les reports successifs, au moins autant que "les problèmes d'agenda".