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Culture - Les festivals de l'été ont battu de nouveaux records

En matière de festivals, les saisons se suivent et se ressemblent (voir notre article ci-contre du 24 septembre 2010). Les bilans de fréquentation annoncés par les principaux festivals qui se sont tenus cet été - saison qui concentre une bonne part des manifestations - sont en effet quasiment tous à la hausse.
Le Centre d'information et de ressources pour les musiques actuelles (IRMA) vient ainsi de publier les résultats des festivals dans son secteur (variété, rock, jazz...). Les grands noms sont globalement à la hausse : +12% pour les Vieilles Charrues à Carhaix (268.000 spectateurs, dont 212.000 entrées payantes) - qui confirme sa place de premier festival français de musique -, +28% pour Les Suds à Arles (60.000 spectateurs), +3% pour Rock en Seine à Saint-Cloud (108.000 festivaliers), +16% pour les Eurockéennes de Belfort (93.000 entrées), +9% pour les Francofolies de La Rochelle, +9% pour Musilac à Aix-les-Bains (82.000 spectateurs), +11% pour Hellfest à Clisson (80.000 fans pour cette manifestation qui a multiplié sa fréquentation par quatre en cinq ans et s'est imposée comme une référence internationale dans le domaine du hard rock)...
Avec un public un peu différent, le jazz n'a pas non plus manqué sa saison estivale. Si la principale manifestation - Jazz in Marciac - est restée stable, mais à un niveau très élevé (225.000 spectateurs), de même que Jazz sous les pommiers à Coutances (75.000 festivaliers, avec la parade finale), Jazz à Vienne a progressé en revanche de 5% (100.000 spectateurs) et le Nice Jazz Festival - qui avait connu de sérieuses difficultés ces dernières années - a vu sa fréquentation quotidienne augmenter de 57%, pour atteindre un total de 30.000 spectateurs.
Les quelques couacs de l'été sont surtout imputables à la météo, en particulier en Bretagne. Le festival Interceltique de Lorient en a été victime - avec l'annulation d'une soirée en raison du mauvais temps, qui a réduit la fréquentation totale de 4% (111.000 entrées) -, de même que la Route du rock à Saint-Malo (20.000 spectateurs). Par ailleurs, quelques festivals ont payé le prix de la réduction de leur capacité d'accueil comme les Solidays à Paris (-8% à 155.000 spectateurs). Autre exemple, alors que le passage de deux à trois journées sur un plus grand site laissait espérer 62.000 personnes, le Reggae Sun Ska à Pauillac a accueilli 50.000 spectateurs.

Hellfest main dans la main avec les Chorégies d'Orange...

Bien que les prix pratiqués les situent souvent dans un registre différent, les festivals de musique classique ne sont pas en reste : +16% pour Aix-en-Provence (même si le résultat est moins bon qu'il y paraît, la fréquentation des opéras n'ayant progressé que de 1,5% et l'essentiel de la hausse venant du doublement du nombre de concerts), +10% pour La Chaise-Dieu (28.000 festivaliers), + 8% pour le festival international de piano de La Roque-d'Anthéron (87.000 spectateurs) et le meilleur résultat depuis 2006 pour les Chorégies d'Orange (40.000 spectateurs).
Même si elle est - de très loin - le thème dominant des festivals, la musique n'en a pas pour autant l'apanage. Il suffit de rappeler, entre autres, la fréquentation du festival "in" d'Avignon (+10% avec 128.000 entrées payantes) ou celle des Nuits de Fourvière (+10% avec 133.000 festivaliers). Mais le record de la fréquentation restera au festival de Carcassonne qui, grâce à une programmation pour le moins éclectique et grand public (théâtre, variété, musique classique, danse, opéra…), a atteint le chiffre record de 230.000 spectateurs.