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Environnement / Santé - L'eau du robinet "globalement de bonne qualité"

L'eau du robinet distribuée en France est "globalement de bonne qualité microbiologique et physico-chimique", selon un rapport que vient de publier la Direction générale de la Santé (DGS) sur la base de données 2012 du contrôle sanitaire mis en oeuvre par les agences régionales de santé (ARS). Les programmes de contrôle de la qualité de l'eau du robinet donnent lieu, chaque année, à la réalisation de plus de 12 millions d'analyses, ce qui en fait "la denrée alimentaire la plus contrôlée en France", rappelle la DGS. Le contrôle porte sur des paramètres microbiologiques, physico-chimiques ou radiologiques et permet de s'assurer que les eaux mises en distribution ne présentent pas de risque pour la santé des consommateurs. Les résultats sont disponibles pour chaque commune sur le site internet www.eaupotable.sante.gouv.fr.
Parmi les éléments encourageants mis en exergue dans ce rapport, on note une baisse de 43% depuis 2003 de la population alimentée par une eau non conforme en matière de pesticides. En 2012, 95,5% des Français bénéficiaient ainsi d'une eau conforme aux limites de qualité pour ces substances, tandis que 96,7% étaient alimentés par une eau de bonne qualité microbiologique (contre 91% au début des années 2000). Des progrès importants ont également été observés pour les nitrates, avec une baisse de 16% de la population alimentée par une eau non conforme entre 2010 et 2012 alors que moins de 1% de la population totale est désormais concernée. C'est également le cas pour la population alimentée par de l'eau ne respectant pas la limite de qualité pour l'arsenic (1,1%) et pour le plomb (1,8%). Le rapport salue notamment les efforts des collectivités qui ont mis en œuvre de "vastes programmes de remplacement des canalisations et des branchements publics en plomb" mais constate que "des non conformités peuvent être rencontrées au robinet lorsque des canalisations en plomb persistent au niveau des réseaux intérieurs privés".
La DGS souligne en outre que même si les dépassements des limites de qualité pour les pesticides et les nitrates se rencontrent majoritairement en zones rurales, tous les territoires agricoles ne sont pas touchés de la même manière. Le rapport note aussi que sur un total de 33.500 captages d'eau destinée à la consommation humaine, 66%, soit 78% de débits produits, bénéficiaient fin 2012 d'une protection visant à réduire le risque de pollution de la ressource en eau et de servitudes opposables aux tiers par déclaration d'utilité publique (DUP). Cette "très nette amélioration de la protection des captages" (+40% de débits protégés par rapport à 2006) doit se poursuivre car "les procédures de DUP sont diversement achevées selon les départements", prévient toutefois la DGS.
Le rapport relève également que "pour répondre aux questions soulevées par l'opinion publique", des mesures ont également porté ces dernières années sur les résidus de médicaments et de bisphénol A : elles ont montré que les concentrations trouvées dans les eaux du robinet étaient 1.000 à un million de fois inférieures aux doses médicamenteuses et que l'eau du robinet ne contribuait pas "de manière significative" à l'exposition de la population au bisphénol A.
 

 

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