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Environnement - Qualité de l'eau : une enquête recense plus d'un millier de dérogations fin 2012

Fin 2012, l'eau du robinet qui coulait dans près de 420 communes françaises dépassait les seuils limites en polluants comme les nitrates ou l'arsenic grâce à des dérogations, sans pour autant représenter un risque sanitaire immédiat, selon 60 Millions de consommateurs et la Fondation Danielle Mitterrand / France Libertés qui ont lancé mi-2012 une vaste enquête sur la qualité chimique de l'eau en France. "Plus d'un millier de dérogations, réparties sur 419 communes, étaient recensées à l'automne 2012", ont indiqué les deux associations le 17 janvier à l'occasion de la publication de la "première carte des dérogations aux normes sanitaires de l'eau potable", consultable sur le site www.prixdeleau.fr.
"Cela ne représente pas un danger immédiat pour la santé du commun des mortels qui va consommer cette eau, mais c'est inquiétant pour la gestion de la distribution de l'eau potable", a déclaré le 18 janvier à l'AFP Thomas Laurenceau, rédacteur en chef de 60 Millions de consommateurs. "Dans un certain nombre d'endroits, pour des durées importantes, on accepte que les gens ne reçoivent pas une eau parfaitement aux normes. On se demande s'il n'y a pas une espèce de laxisme ambiant", a-t-il ajouté.
Les préfets accordent des dérogations pour trois ans, une fois l'assurance obtenue que l'utilisation de l'eau ne constitue pas un danger potentiel pour la santé des habitants. Elles peuvent être prolongées deux fois, soit un total de neuf ans. La carte qui vient d'être publiée indique que le département de la Seine-et-Marne concentre à lui seul presque un tiers du nombre des dérogations (plus de trente). Viennent ensuite le Val-d'Oise et l'Orne qui ont entre  5 et 15 dérogations. Une trentaine de départements ont entre 5 et moins de 5 dérogations. 
Si certains départements apparaissent beaucoup plus touchés que d'autres, "comment, à l'inverse, d'autres régions comme la Bretagne ou encore le département de l'Oise parviennent-elles à n'avoir besoin d'aucune dérogation ?", se demandent les deux associations. Pour répondre à ces questions, elles invitent donc les particuliers à interroger leurs élus sur d'éventuelles dérogations en cours et à faire remonter l'information sur le site www.prixdeleau.fr.