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Environnement - Qualité de l'eau : une enquête ouverte pour mobiliser les citoyens

Pour pallier l'absence de données et la disparité des contrôles, la fondation France Libertés et l'association 60 millions de consommateurs lancent une vaste enquête collaborative sur la qualité de l'eau.

C'est par le biais de la plateforme collaborative www.prixdeleau.fr que la fondation France Libertés et l'association 60 millions de consommateurs ont lancé, le 3 juillet, une vaste enquête nationale sur la qualité de l'eau. Cet outil permet aux internautes de devenir des lanceurs d'alerte en déposant un témoignage sur le site. Les messages qu'ils transmettront seront géolocalisés sur une carte interactive. A quoi cela sert-il ? "Le but est de sensibiliser les collectivités grâce à l'élan citoyen sur la question de la transparence des informations publiques, et ce afin d'avoir une situation plus claire au niveau national", répond-on à l'association. Dans chaque département, des lanceurs d'alerte bénévoles et référents vont être mobilisés afin d'alimenter cet outil. Leur rôle consistera à mettre en partition les données collectées et à repérer les dérogations accordées par les préfectures pour des eaux dont les taux limites des paramètres microbiologiques ou physico-chimiques sont dépassés. France Libertés et 60 millions de consommateurs proposent aussi un numéro vert pour informer et recueillir les alertes de leurs habitants.

Plus de transparence

Cette plateforme se veut donc un outil créé pour pallier l'absence de transparence de l'information dans ce domaine. "Tous les citoyens ont droit à une information loyale sur la qualité de l'eau du robinet", martèle Marie-Jeanne Husset, directrice de 60 millions de consommateurs. Et d'ajouter que "c'est en se rendant dans leurs mairies que les citoyens peuvent savoir si leur eau est distribuée ou non sous dérogation".  En effet, les opérateurs ne sont pas obligés de communiquer les résultats des contrôles de l'eau qu'ils distribuent. Accordées pour une durée de trois ans et renouvelables deux fois - soit neuf ans au total - ces dérogations posent de fait problème. Pour en clarifier la portée, France Libertés et 60 millions de consommateurs suggèrent d'établir pour commencer une cartographie de ces dérogations.