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Education - Le nombre de décrocheurs passerait sous le seuil symbolique des 100.000 en 2016

"Un cap très symbolique a été franchi : nous passons enfin sous le seuil des 100.000 jeunes qui sortent annuellement du système de formation initiale dans diplôme", se félicite Najat Vallaud-Belkacem, qui ouvrait lundi 14 novembre le séminaire "Décrochage, territoire et actions publiques".
Selon les prévisions du ministère, le nombre de décrocheurs serait de 98.000 en 2016, à comparer aux 140.000 de 2010, 110.000 de 2014 et 107.000 de 2015. A comparer aussi à l'objectif de François Hollande de diviser par deux le nombre de décrocheurs annuels pendant son quinquennat pour passer de 140.000 à 70.000 par an.
"Notre taux de 18-24 ans sortant précoces, désormais inférieur à celui de l'Allemagne et du Royaume Uni, a dépassé l'objectif européen", se félicite également, à juste titre, Najat Vallaud-Belkacem. Il est passé de 12,6% en 2010 à 9,3% en 2015, tandis qu'il passait de 11,9% à 10,1% en Allemagne, de 14,9% à 10,8% au Royaume-Uni et de 14% à 11% dans l'ensemble des pays européens. En Finlande, il a aussi baissé, en passant de 10,3 à 9,2%.
La bonne performance française tendrait à montrer l'efficacité du plan d'action "Tous mobilisés pour vaincre le décrochage", présenté le 24 novembre 2014 (voir notre article ci-contre du 21 novembre 2014). Parmi toutes ces actions (qui concernent en majorité les équipes éducatives de l'Education nationale), les plateformes de suivi et d'appui aux décrocheurs (PSAD) se sont mises en place, avec le projet de créer un copilotage des PSAD par un binôme Education/insertion. Des amendements aux conventions "décrochages" signées avec les régions (voir notre article du 30 juillet 2015) sont en préparation.
Il faudra également entrer dans le détail des taux de décrochage. Une étude de la Depp (direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance, ministère de l'Education nationale) avait montré que "les départements où la part des jeunes sans diplôme est élevée sont souvent ceux connaissant un fort taux de chômage et où le niveau de vie des ménages y résidant est faible". La part des jeunes décrocheurs était ainsi, en 2011, supérieure à 14% dans les académies d'Amiens, de Corse et dans les DOM. Les académies où la part des jeunes sans diplôme est la plus faible étaient Paris (4,9%) et Rennes (7%) et plus généralement celles regroupées sur le front Ouest de la France et dans la moitié Sud à l'exception du pourtour méditerranéen. "A l'intérieur même des académies, la situation peut être très contrastée d'un département à l'autre", précisait également la Depp (voir notre article du 2 décembre 2015).

 

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