Sports - Euro 2016 de football : la France avance à bon rythme... en attendant le feu vert de Bruxelles
Pour l'UEFA (Union européenne de football association), l'organisation de l'Euro 2016 en France avance à un bon rythme, avec des "points verts et d'autres un peu orange", a jugé son président Michel Platini, à l'issue d'une réunion du comité de pilotage tenue à Lille, vendredi 3 mai. Même constat pour Valérie Fourneyron, ministre des Sports, qui a estimé qu'un "certain nombre d'indicateurs, qui étaient il y a quelques mois encore rouges ou orangés, sont largement passés au vert aujourd'hui". Ce comité réunissait notamment deux élus locaux impliqués dans le dossier : Martine Aubry, présidente de Lille métropole, et Maurice Vincent, président de Saint-Etienne métropole et président du club des villes-hôtes de l'événement, lequel se déroulera à l'été 2016 dans dix villes françaises.
Côté constructions, Lille a été livrée, Nice le sera cet été, et à Bordeaux et Lyon les chantiers ont démarré. Côté rénovations, Saint-Etienne et Marseille sont à mi-chemin, et Lens, le Parc des Princes et Toulouse doivent démarrer cet été pour être livrés à l’automne 2015. "L’ensemble du projet de construction et de rénovation des stades représente un montant de près de 1,6 milliard d’euros qui a été rendu possible par l’implication forte et volontariste des collectivités propriétaires de ces équipements notamment et des modes de financement innovants", a rappelé l'UEFA.
On sait d'ores et déjà que chaque ville-hôte accueillera de quatre à sept matchs, sur les 51 rencontres à jouer. De son côté, Martine Aubry a plaidé pour que Lille accueille une demi-finale, sachant que la finale est naturellement promise au Stade de France de Saint-Denis. Au total, 2,5 millions de spectateurs sont attendus durant le tournoi, pour 250.000 nuitées en hôtellerie.
La décision de Bruxelles attendue d'ici deux mois
Par ailleurs, le volet européen du dossier avance également. Les quelque 160 millions d'euros de subventions que l'Etat compte verser aux collectivités pour la construction ou la rénovation des stades a, en effet, fait l'objet d'une prénotification de la part de la Commission européenne en décembre 2012. Suite à celle-ci, la France a dû répondre à plus d'une centaine de questions, lesquelles ont été élaborées à l'issue de nombreuses réunions à Bruxelles et grâce aux précisions apportées par les collectivités concernées. Le dossier est désormais prêt à être envoyé à la Commission qui aura deux mois pour rendre sa notification définitive d'acceptation ou du refus de la participation de l'Etat. Si Bruxelles validait les décisions de subventions de la France, les villes-hôtes commenceraient à recevoir les fonds programmés à l'été 2013.
Euro 2016 S.A.S (détenue à 95% par l'UEFA et à 5% par la Fédération française de football) assume toutes les responsabilités opérationnelles de l'organisation, au nom et pour le compte de l’UEFA et de la FFF, hormis l’organisation sportive du tournoi, la commercialisation et la gestion des droits commerciaux (à l'UEFA) et la sécurité privée (à la FFF). Les partenaires publics (gouvernement et villes-hôtes) assurent de leur côté la mise à disposition des stades et autres infrastructures, la gestion de la sécurité publique, la promotion du pays-hôte et des villes-hôtes, l'accueil des visiteurs et des supporters, les transports et services publics, l'adaptation éventuelle du cadre législatif et le soutien général à l’organisation. La prochaine réunion du comité de pilotage aura lieu en octobre 2013.