Environnement - Consultation publique sur la Stratégie nationale de la biodiversité 2011-2020
La Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) pour la période 2011-2020 fait l'objet d'une consultation publique jusqu'au 15 avril. Cette "feuille de route" vise à définir les priorités et les actions concrètes à mettre en oeuvre pour préserver la biodiversité en France. Chaque internaute peut apporter sa contribution en répondant à un questionnaire sur les priorités. Celles-ci seront ensuite soumises à un comité de révision de la SNB mis en place en 2010 et réunissant les cinq collèges du Grenelle de l'envrionnement (Etat, élus locaux, ONG environnementales, syndicats, organisations professionnelles). Ce comité transmettra le projet de SNB issu de ses travaux à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, qui fera une communication nationale sur la nouvelle SNB "aux alentours du 22 mai 2011", journée mondiale de la biodiversité, a indiqué le ministère. Une nouvelle consultation du public sera effectuée sur le texte complet de la SNB après cette date.
La SNB 2011-2020 doit prendre la suite de la SNB adoptée en 2004 et de ses plans d'action dédiés à la forêt, à l'agriculture, à la recherche, au tourisme, etc. Elle doit permettre à la France de respecter ses engagements internationaux. Elle reprend plus particulièrement les 20 objectifs du plan stratégique post-2010 adoptés à Nagoya (Japon) en octobre dernier, qui visent à ce que "d'ici à 2050, la diversité biologique [soit] valorisée, conservée, restaurée et utilisée avec sagesse, en assurant le maintien des services d'écosystèmes, en maintenant la planète en bonne santé et en procurant des avantages essentiels à tous les peuples". La SNB correspond également au volet biodiversité de la SNDD (Stratégie nationale pour le développement durable) et à un engagement du Grenelle de l'environnement.
Une triple ambition, 6 orientations stratégiques et 20 objectifs
La triple ambition de la SNB est de "préserver et restaurer, renforcer et valoriser la biodiversité", "en assurer l'usage durable et équitable", et "réussir pour cela l'implication de tous et de tous les secteurs d'activité". Elle se décline en six orientations stratégiques : susciter l'envie d'agir pour la biodiversité ; préserver le vivant et sa capacité à évoluer ; investir dans le capital écologique ; assurer un usage durable et équitable de la biodiversité ; assurer la cohérence des politiques et l'efficacité de l'action ; renforcer, partager, valoriser les connaissances. Ces orientations sont elles-mêmes déclinées en 20 objectifs (faire de la biodiversité un enjeu positif pour les décideurs, intégrer la biodiversité dans la sphère économique, maîtriser les pressions sur la biodiversité, développer et pérenniser les moyens en faveur de la biodiversité, assurer l'efficacité écologique des politiques et des projets publics et privés, etc.
Ce document-cadre sera accompagné d'une charte d'adhésion des parties prenantes, notamment des entreprises et des collectivités, qui prendront des engagements en vue d'enrayer la perte de biodiversité. Un dispositif de "reconnaissance" de ces engagements est également prévu.