Après le gel des crédits, une mission pour repenser la part collective du Pass culture
Le Pass culture victime de son succès. C'est ainsi que le ministère de l'Éducation nationale justifie le gel des crédits de la part collective du dispositif – qui permet aux collèges et lycées d'organiser des sorties culturelles – annoncé le 30 janvier 2025 dans un concert de protestations, tant chez les acteurs de l'éducation que de la culture (lire notre article du 31 janvier).
Dans un communiqué du 4 février, le ministère de l'Éducation nationale rappelle qu'en 2024, "l'engouement pour ce dispositif a conduit à un dépassement de l'enveloppe initiale de 35 millions d'euros". Les dépenses se sont alors élevées à 97 millions d'euros au lieu des 62 millions prévus en loi de finances initiale.
Dans ce même communiqué, le ministère se félicite que pour 2025 le budget ait été porté à 72 millions d'euros mais souligne qu'au 31 janvier 2025, "l'enveloppe des réservations pour la période allant de janvier à juillet 2025 s'élevait déjà à 50 millions d'euros soit plus des deux tiers du budget consacré à la part collective du Pass culture".
C'est donc pour "préserver le budget dédié à la période allant de septembre à décembre 2025" que le ministère a décidé de suspendre temporairement les réservations sur la plateforme Adage. Cependant, il assure que les projets validés seront bien financés et que la plateforme rouvrira "dans les prochains jours" afin que les projets préréservés le soient également.
Face à cette situation, le ministère estime nécessaire "d'évaluer ce dispositif pour garantir son équité et son efficacité". Une mission a été confiée à l'IGESR (Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche) pour "repenser ce dispositif pour mieux accompagner et prioriser les projets, dans le respect de la stabilité des finances publiques".