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Habitat - Action logement lance ses treize pôles régionaux

Action logement a annoncé, lors de sa convention nationale du 30 novembre, la mise en place dès le 1er janvier 2017 de ses treize pôles régionaux. L'ex-1% Logement a également confirmé son intention de développer des partenariats avec les collectivités et de doubler sa production de logement à l'échéance de cinq ans. Il déclare aussi vouloir renforcer son engagement dans les quartiers Anru.

Au terme d'une longue et profonde restructuration (voir nos articles ci-contre), Action logement tenait, le 30 novembre, sa première convention nationale dans sa nouvelle configuration. L'occasion d'ouvrir une nouvelle page de son histoire pour cette institution, créée en 1953 sous l'intitulé bien connu du "1% logement" et qui gère aujourd'hui plus de 950.000 logements, mais aussi de procéder à un certain nombre d'annonces.

Partenariats renforcés avec les collectivités

La première d'entre elles concerne la mise en place des treize pôles régionaux, qui seront opérationnels - comme le reste de la réforme - dès le 1er janvier 2017. A travers la mise en place de ces pôles régionaux, il s'agit de répondre à la crainte, exprimée par les acteurs du logement, d'une centralisation excessive de l'organisme au risque de se couper du terrain. A la place de la centaine de CIL (comités interprofessionnels du logement) d'il y a encore quelques d'années, seules subsistent en effet aujourd'hui une structure faîtière (Action logement groupe) et deux entités "filiales" (Action logement services et Action logement immobilier).
Dans le même esprit, Bruno Arbouet, le directeur général de l'organisme, a annoncé son intention de développer les partenariats avec les collectivités territoriales. Dès à présent, il a fait état d'une trentaine de partenariats avec les principales agglomérations, avec pour objectif - ambitieux - de doubler la production de logement à l'échéance de cinq ans, pour la porter à 50.000 unités par an.
La convention du 30 novembre a également été l'occasion de présenter une dizaine d'objectifs que s'est fixé Action logement. Parmi ceux-ci figure notamment l'engagement d'augmenter de plus de 20%, à l'horizon 2020, le nombre de salariés bénéficiaires de ses interventions.
Un autre objectif porte sur l'introduction de davantage de transparence dans l'attribution des logements HLM. Celui-ci devrait se concrétiser dès 2017, avec la création d'une base de données nationale et l'engagement de ne pas privilégier les salariés des grandes entreprises au détriment de ceux des PME. Enfin, Action logement souhaite renforcer l'engagement des entreprises sociales pour l'habitat (ESH) dans les quartiers Anru.

Inquiétude sur la taxe sur les bureaux en Ile-de-France

Dans cette vision plutôt optimiste de l'évolution d'Action logement subsiste néanmoins un point noir. Les dirigeants de l'organisme ont en effet profité de la convention pour réitérer vigoureusement leur protestation contre une mesure figurant dans le projet de loi finances (PLF) pour 2017. Dans son état actuel, le texte prévoit la suppression de la taxe sur les bureaux en Ile-de-France, dont le produit était jusqu'alors affecté, pour les quatre cinquièmes, au financement d'Action logement. L'enjeu est loin d'être négligeable, puisque cette taxe - affectée en contrepartie de l'exonération à l'assujettissement à la participation des employeurs à l'effort de construction (Peec) - a rapporté 133 millions en 2016, à rapprocher des 4,1 milliards d'euros de recettes de l'organisme, dont 1,7 milliard au titre de la Peec.
Autre bémol, mais de moindre portée : le démarrage laborieux de la caution locative Visale, gérée par Action logement, qui n'a donné lieu qu'à la signature de 10.000 contrats en 2016.
 

 

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