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Ressources humaines - Une convention pour coordonner les formations destinées aux professionnels en charge du RSA

Une convention cadre relative "à la construction et au déploiement d'un dispositif de formation pour accompagner la mise en œuvre du revenu de solidarité active (RSA)" a été signée ce mardi 3 novembre par Martin Hirsch, le haut-commissaire aux Solidarités actives, et sept institutions : le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), l'Assemblée des départements de France (ADF), l'Agence nouvelle des solidarités actives (Ansa), l'Union nationale des centres communaux et intercommunaux d'action sociale (Unccas), la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf), Pôle Emploi et la Caisse centrale de mutualité sociale agricole (MSA).
Concrètement, cette convention - qui vient en fait officialiser une démarche qui a déjà démarré - doit permettre de coordonner les formations destinées aux professionnels chargés de mettre en place le RSA et, notamment, aux agents qui sont amenés à accompagner les bénéficiaires du RSA. Il s'agit donc, non seulement de s'assurer, que "ne se multiplie pas, sur le territoire, une offre de formation mal ciblée et erronée", mais aussi de développer, le cas échéant, des sessions de formation réunissant à la fois des agents ou élus territoriaux (conseils généraux et CCAS) et des professionnels des CAF, de Pôle Emploi ou des MSA. Dans ce cas, le CNFPT ouvrira bien les portes de ses modules de formation consacrés au RSA à des stagiaires ne faisant pas partie de la fonction publique territoriale, le coût de leur formation étant pris en charge par leur employeur. "Les formations pourront par ailleurs être proposées à toute autre personne impliquée à un moment ou un autre dans le dispositif : élus et agents des grandes villes, personnels des services de l'Etat, associations conventionnées par les conseils généraux...", prévoit en outre la convention.
Cette mutualisation, a souligné mardi Martin Hirsch quelques instants avant la signature dans les locaux du CNFPT à Paris, répond bien à la "demande de décloisonnement" à la base de la création du RSA. Longtemps, le champ de l'intervention sociale aurait parfois obéi à "des logiques qui finissaient par se neutraliser les unes les autres", a-t-il poursuivi. Il s'agit d'"avoir un socle commun", sachant que "ensuite, chacun a son métier", a ajouté le haut-commissaire, conscient que "ce n'est pas évident, car chaque réseau a ses propres habitudes et programmes de formation".
François Deluga, le président du CNFPT, a pour sa part rappelé que le dispositif a d'abord été expérimenté avant d'être généralisé (il est ainsi déjà en place dans une quinzaine de délégations régionales) et qu'un premier niveau de formation a consisté en l'organisation de journées d'information présentant le RSA, qu'il s'agisse de ses incidences institutionnelles, financières ou organisationnelles.

Claire Mallet