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Mobilité - Strasbourg, Bordeaux et Toulouse, trio de tête des villes où il fait bon pédaler

Le magazine Terra Eco a établi dans son numéro d'avril le classement des villes et agglomérations françaises où il fait bon pédaler, en prenant en compte le kilométrage d'aménagements cyclables, la qualité de ces derniers (pistes, contre-sens et couloirs de bus ouverts aux vélos), les aménagements aux carrefours et pour le stationnement, la taille de l'éventuel réseau de location de vélos, la politique d'incitation à la pratique... Sans surprise, l'agglomération de Strasbourg s'impose comme la "capitale française du vélo". Elle compte de très nombreux aménagements cyclables (la moitié de sa voirie), constitués surtout de pistes séparées de la route. "Elle a mis le paquet sur le stationnement, la pédagogie, la cartographie ou encore les déplacements de ses agents", souligne aussi Terra Eco qui reconnaît que la métropole alsacienne présente également l'avantage d'être plane et d'avoir des rues très larges. Quoi qu'il en soit, elle dispose d'une longueur d'avance et son  prochain projet d'"autoroute cyclable", construite d'ici à 2020, devrait faire grimper la part modale du vélo de 8% à 20%.
Bordeaux remporte la deuxième place du classement.  "La cité a repensé son centre-ville pour le vélo, explique Terra Eco. On y trouve un réseau important de vélos en libre-service, des kilomètres de pistes cyclables, des zones 30 et des 'zones de rencontre', des contre-sens cyclables, des feux où les vélos peuvent tourner à droite et même le 'Pibal', un vélo dessiné par Philippe Starck." Cependant, les chiffres donnés pour l'enquête correspondent à la ville et non à son agglomération, ce qui constitue un avantage certain, prévient le magazine. "Nous ne disposons pas de chiffres pour les 27 autres communes de l'agglo, où résident les deux tiers des habitants de la zone."
La troisième place revient à Toulouse, qui compte 15 % de sa voirie aménagée pour les vélos, dont une bonne partie de pistes cyclables, et un grand réseau de vélos en libre-service, VélÔToulouse. "Encore un petit effort, notamment sur les places de stationnement pour le vélo – l'agglomération ne compte aujourd'hui que 3. 000 arceaux, contre 12.000 à Strasbourg – et la Ville rose pourrait passer devant sa voisine girondine", souligne Terra Eco.
Nantes, capitale mondiale du vélo urbain en 2015, rate le podium et se retrouve à la quatrième place du palmarès de Terra Eco. En termes de kilomètres, mais surtout de qualité des aménagements cyclables, elle fait moins bien que les autres agglomérations primées. Elle compte trop peu de pistes séparées de la route et beaucoup de simples marquages au sol. Son dispositif de vélos en libre-service Bicloo, reçoit l'appréciation "Bien mais pas top". "Elle s'est en revanche lancée en danseuse sur les aménagements aux carrefours, notamment sur les 'cédez-le-passage cyclistes aux feux', dispositifs qui permet aux vélos de tourner à droite", note Terra Eco.
Grenoble arrive en cinquième position. Elle a beau être entourée de montagnes, elle reste l'une des villes les plus plates de France, ce qui  booste la pratique du vélo, souligne Terra Eco. "En prime, l'agglo a aménagé un quart de ses voies pour les vélos et facilité la circulation des biclous à de nombreux carrefours. Comme à Strasbourg, on n'y loue pas les vélos en libre-service, mais à la journée, au mois ou à l'année. Point noir, on n'y trouve ni vélo-école ni incitation à la pratique pour les agents publics."
Lanternes rouges de ce palmarès : l'agglomération de Limoges, la ville du Havre et l'agglomération de Nice. Mais Terra Eco se refuse à leur "jeter la pédale" car elles ont eu le mérite de répondre à son questionnaire, ce que d'autres villes, peu "vélo-friendly", n'ont pas fait. La capitale du Limousin compte très peu de voies aménagées pour les cycles et ne propose pas de location de vélos, mais dispose d'un nombre honnête de places de stationnement sécurisées, selon l'enquête. Le Havre et Nice pèchent aussi sur les aménagements, mais la ville normande gagne des points grâce aux facilités de circulation pour les vélos aux carrefours tandis que la métropole azuréenne a l'avantage de proposer des vélos en libre-service.

 

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