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Congrès HLM 2017 - Pierre-René Lemas : "Si je vous dis au revoir, je n'ai aucune envie de vous dire adieu"

"Après tant d’années à arpenter nos congrès HLM, je me sens en famille (…). Alors si je vous dis au revoir, je n’ai aucune envie de vous dire adieu." Séquence émotion, ce mercredi 27 septembre au congrès HLM de Strasbourg, dans les propos de Pierre-René Lemas ouvrant le traditionnel cocktail de la Caisse des Dépôts. Le directeur général (sur le départ, mais qui assure son propre intérim en attendant la nomination de son successeur) a eu droit à une standing ovation, avec applaudissements nourris et accolades.
"Depuis trois ans, j’ai voulu que la Caisse des Dépôts continue de jouer son rôle, notamment celui des fonds d’épargne", a-t-il rappelé. Trois ans durant lesquels "il a fallu être inventif".

Imaginatifs sur les ressources et les prêts

Pierre-René Lemas a ainsi rappelé avoir trouvé de nouvelles ressources en ouvrant de nouveaux partenariats avec la BEI (voir notre article du 24 septembre 2015) ou encore avec Action Logement "qui a joué un rôle décisif" dans le processus de bonification des prêts de haut de bilan.
"Imaginatif" dans la nature des prêts associés à des réponses à des besoins précis. Pierre-René Lemas a alors égrainé : le prêt de haut de bilan bonifié naturellement (voir nos articles ci-dessous) qui constitue selon lui "une innovation utile", mais aussi les conventions "Centres-ville de demain", le prêt "amiante", l’éco-prêt, le dispositif Riad qui accompagne les opérations de démolition dans les zones "où l’offre de logement social est inférieure à la demande" (pour ne pas dire "en territoire détendu", expression que Pierre-René Lemas n’aime pas)…
Il a également évoqué l’appel à projets sur "l’architecture de la transformation" lancé par le LabCDC avec l’Union sociale pour l’habitat (voir notre article du 6 décembre 2016).

"Attention à ce que l’exigence du temps court ne remette pas en cause les ambitions du temps long"

Pierre-René Lemas a également évoqué les trois temps qui, selon lui, doivent être pris en compte dans les politiques de l’habitat : le temps de la construction du bâti, le temps de l’humain (de l’année où "on emmène son garçon à la crèche" à celle où il se rend tout seul au collège) et le temps de la ville. "Ces temps-là méritent d’être réconciliés", estime-t-il. Et cela, même s’il arrive parfois qu’il y ait des "urgences financières" a-t-il ajouté en référence à peine voilée à la décision du gouvernement confirmée le matin même dans le projet de loi de finances pour 2018. En effet, au nom de la réduction de la dépense publique, le PLF 2018 prévoit d’économiser 1,7 milliard d’euros sur les aides au logement, avec des conséquences sur les investissements des bailleurs sociaux dénoncés par le mouvement HLM (voir notamment notre article du 21 septembre 2017). "Il y a le temps immédiat et le temps d’après", estime pour sa part Pierre-René Lemas. "Attention à ce que l’exigence du temps court ne remette pas en cause les ambitions du temps long."

 

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