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Energie - Philippe Martin veut renforcer le fonds Chaleur

Le ministre de l'Ecologie et de l'Energie Philippe Martin a annoncé ce 6 février, lors d'un colloque organisé par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), qu'il souhaitait renforcer l'an prochain le fonds Chaleur, une enveloppe de subventions publiques dédiées au chauffage issu d'énergies renouvelables, comme le bois notamment. Alors que les énergies renouvelables électriques (solaire, éolien, etc.) occupent une large part du débat politique et médiatique sur les énergies renouvelables, la production de chauffage renouvelable, qui réduit nettement les émissions de CO2, ne doit pas être oubliée, selon Philippe Martin. "C'est là que notre effort doit être le plus grand", a-t-il estimé.
Le fonds Chaleur, qui bénéficiait d'une enveloppe de 1,2 milliard d'euros pour la période 2009-2013 plus environ 220 millions d'euros en 2014, est "une priorité" à ses yeux. "Pour la période 2015-2017, pour laquelle les discussions commencent maintenant, je vise un renforcement du fonds Chaleur, qui est nécessaire si on vise à atteindre nos objectifs d'énergies renouvelables en 2020 (23% pour la France, ndlr)", a déclaré le ministre. Selon lui, "chaque euro" consacré à ce fonds permet de réduire de sept euros la facture des importations énergétiques françaises.
Le SER réclame depuis plusieurs années le doublement de ce fonds, qui finance essentiellement des projets (chaudières, réseaux de chaleur urbain...) utilisant des combustibles renouvelables (bois, principalement) pour produire du chauffage ainsi que de l'électricité.
Philippe Martin a également affiché son soutien au "biogaz", le gaz obtenu à base de déchets ou d'effluents agricoles, "celui qui est vraiment durable". Le ministre s'est par ailleurs dit "confiant" quant à l'issue du processus de "notification" du tarif bonifié d'achat d'électricité dont bénéficient les éoliennes en France. Cette notification à Bruxelles vise à sécuriser juridiquement ce tarif, menacé d'annulation depuis que la justice européenne l'a considéré comme une aide d'Etat. Le dialogue avec la Commission européenne est "constructif", a affirmé le ministre, rappelant la promesse du gouvernement de mettre "tout en oeuvre pour assurer la continuité juridique du soutien à la filière".
 

 

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