Energies renouvelables - Plus de 1.600 projets soutenus par le fonds Chaleur
En trois ans, le fonds Chaleur dont les aides avoisinent en moyenne les 200 millions d'euros par an (240 en 2011) a soutenu des projets d'installations variées. Pour moitié, ils valorisent la chaleur solaire : le solaire thermique représente ainsi la moitié des projets. La biomasse (bois énergie) se défend bien aussi. Tout comme la création ou l'extension de réseaux de chaleur (croissance annuelle du parc national de 6%) et, dans une moindre mesure, le développement de la géothermie (172 installations). "Grâce au coup d'accélérateur donné à ces projets, avec une aide moyenne de 11.500 euros par tonne d'équivalent pétrole valorisée sur le solaire, de 1.000 euros pour la géothermie et en moyenne de 776 euros toutes énergies confondues, les objectifs du Grenelle de l'environnement devraient être atteints", s'est félicitée Virginie Schwartz, directrice exécutive des programmes de l'Agence.
S'y greffent une série d'appels à projets, l'un national qui concerne chaque année une trentaine d'entreprises (un troisième vient d'être lancé et un quatrième est calé fin 2012) et d'autres régionaux, qui visent surtout les collectivités et gestionnaires d'habitat collectif, avec une aide plafonnée à 1,5 million d'euros par projet. Environ la moitié des régions en ont lancé un. Les projets de réseaux de chaleur y sont prédominants alors que, côté entreprises, ce sont les secteurs de l'agro-alimentaire et de la laiterie, du papier-carton, du bois et de la tuilerie qui se taillent la part du lion. L'Ademe relève aussi que, parmi les porteurs de projet, on trouve des acteurs du secteur des transports, plus exactement des industriels de l'aéronautique et de l'automobile, pourtant peu enclins à miser habituellement sur des projets de chaleur renouvelable. Originalité : à Belfort, une entreprise porte un projet sur un parc urbain d'activités. Mais le dossier est encore en attente.
En termes d'implantation géographique, la soixantaine de projets retenus dans le cadre de l'appel à projet national sont bien répartis sur le territoire, excepté en Corse (aucun projet), sur le littoral atlantique et dans d'autres régions rencontrant des difficultés d'approvisionnement et de structuration des filières. "Or le plan d'approvisionnement est un élément central du dossier de projet. Déposé en préfecture, il y est systématiquement évalué par une 'cellule biomasse' ", précise Virginie Schwartz. Comme de plus en plus de projets proposent d'aller chercher la ressource de biomasse en dehors du département, l'Ademe exige depuis peu que ce plan d'approvisionnement soit également déposé auprès des départements voisins. "Pour s'assurer que le porteur du projet a bien analysé sa consommation avant d'envisager toute nouvelle production d'énergie renouvelable, le rendu d'un diagnostic énergétique est rendu obligatoire. Dans les appels à projets régionaux, cette démarche est également fortement recommandée", conclut-elle.