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Renouvellement urbain - Olivier Klein, nouveau président de l'Anru, promet d'appuyer sur l'accélérateur en 2018

Olivier Klein, président de l'Anru depuis deux mois, a présenté ses vœux à la presse in extremis, ce mercredi 31 janvier. Il a aussi présenté sa mission pour 2018 : "accélérer le déploiement du nouveau programme national de renouvellement urbain". Pour y parvenir, il conduit une réflexion en vue de procéder à des évolutions du cadre d'intervention de l'agence. Ces évolutions seront discutées lors des prochains conseils d'administration, les 21 février et 28 mars. Elles doivent permettre d'atteindre quatre objectifs.

Accélérer le passage entre le protocole et la convention

Le premier est de parvenir à accélérer le passage entre la signature des protocoles de préfiguration des projets de renouvellement urbain et les conventions proprement dites. Lors de ses rencontres avec les élus locaux, le maire de Clichy-sous-Bois a ressenti une "impatience légitime" sur ce sujet. Seules trois conventions pour des quartiers d'intérêt national sont signées à ce jour (Rennes, Pau et Poitiers) sur les 116 attendues. La convention de Meaux sera sans doute la suivante sur la liste. " De multiples conventions sont en cours de discussion ou de validation ", assure l'Anru. Une petite quarantaine seraient ainsi quasi prêtes : Lille, Lyon, Amiens, Béziers, Calais, Clichy-sous-Bois, Dijon, Grande-Synthe, Grenoble, Lisieux, Miramas, Port-de-Bouc, Saint-Denis, Saint-Etienne, Strasbourg, Toulouse, Valenciennes, Troyes…

Une boîte à outils ou de grands principes ?

Les trois autres objectifs recherchés sont : "accélérer la mise à disposition par l'Anru des différents outils" ; "améliorer et faciliter le financement des projets dans un cadre sécurisé" ; "accompagner la mise en œuvre des projets et faciliter l'exécution financière des conventions". Derrière ces lignes directrices, il s'agira, pour le conseil d'administration de l'Anru, de trancher entre deux philosophies : soit constituer et mettre à disposition des porteurs de projet une boîte à outils la plus complète possible ; soit formuler de grands principes accompagnés d'une capacité de souplesse dans ses applications. Jusqu'à présent, la marque de fabrique de l'Anru penchait plutôt pour la première option…
Concrètement, on ne voit pas trop encore ce que cela recouvre. Les négociations étant en cours, ni le président de l'Anru, ni le délégué général, n'ont été loquaces. Ils ont uniquement lâché que les aides financières à la démolition seraient revues à la hausse pour permettre de boucler certains programmes.

Une valorisation du patrimoine HLM

A noter que la reconfiguration en cours du mouvement HLM ne semble pas inquiéter Olivier Klein. Il sent auprès des bailleurs sociaux la "volonté de ne pas faire perdre de temps aux projets de renouvellement urbain". D'autant que "les bailleurs sociaux qui s'engagent dans des opérations de renouvellement urbain le font parce qu'ils estiment que c'est une bonne idée pour les habitants des quartiers mais aussi parce que c'est une bonne idée pour l'évolution de leur patrimoine, d'autant plus si ce patrimoine est très dégradé", ajoute Nicolas Grivel, délégué général de l'Anru. Dès lors, la perspective d'un projet de renouvellement urbain, c'est une manière de le "valoriser".
Par ailleurs, le président de l'Anru assure que l'Union sociale pour l'habitat n'a jamais envisagé de se dédire des 2 milliards d'euros de contribution au financement du NPNRU.

 

Anru 1, Anru 2 : les deux programmes de renouvellement urbain
Le premier programme national de rénovation urbaine (PNRU ou "Anru1") s'étend sur la période 2004-2020. Il était doté de 12,5 milliards d'euros, générant une mobilisation de 50 milliards d'euros d'investissement concernant 600.000 logements. Il reste à l'Anru 1,5 milliard d'euros à payer.
Le nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU ou "Anru2") a été lancé par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014 (dite loi "Lamy"). Il s'étendra jusqu'à 2030 (au moins). La loi de finances pour 2018 l'a doté de 10 milliards d'euros pour l'Anru, dont 7 milliards venant d'Action logement, 2 milliards d'euros venant des bailleurs sociaux (Olivier Klein assure que l'Union sociale pour l'habitat ne remet pas en cause cette participation) et 1 milliard d'euros venant de l'Etat. Ces 10 milliards devraient générer 40 milliards d'euros d'investissement dans 216 quartiers d'intérêt national, via 116 conventions (une convention concerne en général plusieurs quartiers) et 264 projets d'intérêt régional.
 

 

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