NPNRU - Anru 2 : seulement deux conventions signées au 15 juin 2017 et 74 protocoles
Le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET) a publié le 15 juin un communiqué faisant le point sur l'avancée du Nouveau Programme national de renouvellement urbain, dit "Anru 2". Sur les 116 conventions Anru qui doivent être signées, deux seulement ont vu le jour, à Rennes et à Pau. Mais "le calendrier (...) devrait s’accélérer dès la désignation du nouveau président de l'agence", indique le CGET qui recense : 74 protocoles de préfiguration signés, 33 protocoles passés en comité d’engagement Anru, 5 protocoles examinés en réunions de travail partenariales et 4 en cours d’élaboration.
Pour rappel, les protocoles de préfiguration aux conventions Anru précisent l’ambition, le programme d’études et les moyens d’ingénierie nécessaires pour aboutir à des projets urbains. Leur durée varie de 12 à 24 mois. Ces projets seront ensuite déclinés dans des conventions pluriannuelles, signées par l’Anru et les partenaires locaux (collectivités, bailleurs sociaux, régions, départements, chambres consulaires…), dont l'objet sera de déterminer précisément les opérations et les conditions - notamment financières - de leur mise en œuvre.
Lancé en 2014, le NPNRU porte sur 216 quartiers d’intérêt national, via 116 conventions (une convention concerne en général plusieurs quartiers) et 264 projets d'intérêt régional. Le gouvernement précédent espérait générer 25 milliards d'euros d'investissement, en mettant 6 milliards d'euros à disposition de l'Anru sur 10 ans, dont 5 milliards d'euros apportés par Action Logement et 1 milliard d'euros venant du budget de l'Etat. Lors de sa campagne électorale, Emmanuel Macron s'était dit favorable à la mobilisation de 10 milliards d'euros pour le NPNRU, par un abondement supplémentaire d’Action Logement (voir notre article du 3 avril 2017).
Le premier programme de renouvellement urbain (PNRU), dit "Anru 1", lancé en 2003, avait généré 50 milliards d’euros d’investissement et permis la construction et la réhabilitation de 600.000 logements. L'Anru disposait alors de 12 milliards d'euros pour faire effet levier au travers 400 conventions.