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Personnes âgées - Mise en place d'une évaluation du plan Alzheimer

Marisol Touraine, Geneviève Fioraso et Michèle Delaunay, chargées respectivement de la Santé, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et des Personnes âgées, ont annoncé le lancement d'une mission sur l'évaluation du plan Alzheimer 2008-2012. Celle-ci a été confiée à deux experts de la question : le professeur Joël Ankri, gériatre à l'hôpital Sainte-Périne-Chardon-Lagache-Rossini (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), et le docteur Christine Van Broeckhoven, directrice du département de génétiques moléculaires à l'université d'Anvers (Belgique) et, selon le communiqué, "scientifique mondialement reconnue dans le champ de la maladie d'Alzheimer et des maladies neurodégénératives".
Ces deux scientifiques bénéficieront d'un appui de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l'Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche (IGAENR). Le rapport final devra être remis en mai 2013. Outre le futur plan Alzheimer 2013-2017, ses propositions devraient également contribuer à la préparation du projet de loi sur la prise en charge du vieillissement et de la dépendance, annoncé pour 2014.
L'objectif fixé à la mission est d'analyser "les actions menées à ce jour et [d'élaborer] des propositions et des recommandations pour poursuivre et améliorer la politique publique dans un cadre élargi aux maladies neurodégénératives". Cet élargissement correspond à la concrétisation d'un engagement de François Hollande.
Le 21 septembre, clôturant la réunion du comité de suivi du plan, le chef de l'Etat s'était en effet officiellement prononcé pour la mise en place d'un nouveau plan Alzheimer - qui sera donc le quatrième - à compter de 2013 (voir notre article ci-contre du 24 septembre 2012). A cette occasion, il avait également annoncé que le plan actuel serait évalué "pour en améliorer l'efficacité" - ce qui est au demeurant déjà prévu dans les orientations du plan - et devrait être étendu à l'ensemble des maladies neurodégénératives.
La mise en place de l'évaluation n'a donc rien d'une surprise. La composition de la mission - deux scientifiques de haut niveau - donne toutefois une forte prégnance à la dimension recherche et soins, alors que la composition du comité de suivi du plan prend davantage en compte la dimension médicosociale, essentielle dans la prise en charge des patients et de leur famille.
A la différence d'autres dispositifs mis en place par le précédent gouvernement, le plan Alzheimer 2008-2012 est repris dans ses grandes lignes par son successeur et fait l'objet d'un assez large consensus. Dans son allocution du 21 septembre dernier, François Hollande avait d'ailleurs "salué et remercié l'action des membres du comité, dont l'engagement et la diversité ont permis d'imaginer et de mettre en œuvre des réponses innovantes aux difficiles questions posées par la maladie".
S'il est évidemment prématuré d'anticiper sur les conclusions de l'évaluation, le plan Alzheimer 2008-2012 - dont les moyens étaient sans commune mesure avec ceux des deux plans précédents et qui a bénéficié de l'engagement personnel de Nicolas Sarkozy - a incontestablement fait évoluer les choses, même si la consommation des crédits a été inférieure au rythme initialement prévu (voir notre article ci-contre du 27 mars 2012). 

 

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