Habitat / Social - L'Unccas passe au crible les logements-foyers
En septembre 2013, l'Union nationale des centres communaux et intercommunaux d'action sociale (Unccas) mettait à disposition de ses membres, qui gèrent environ 1.100 logements-foyers, un référentiel d'évaluation interne pour ce type de structures. Cet outil ayant reçu un accueil favorable et les établissements se l'étant approprié, "il est apparu opportun pour l'Union nationale d'analyser de façon synthétique et anonyme les autoévaluations des établissements ayant utilisé ce référentiel". L'étude s'appuie sur les données collectées au 7 avril 2014 et couvre un échantillon de 180 logements-foyers.
Plébiscite pour l'accompagnement des résidents
Dans le cadre de l'utilisation du référentiel d'autoévaluation, chaque logement-foyer était notamment invité à coter différents items sur une échelle allant de A (meilleure note) à D. Par exemple, sur le thème de l'environnement de l'établissement - adéquation de la structure aux besoins territoriaux -, près de la moitié (49%) des répondants s'attribuent la note B, 29% se cotant en C ou en D. L'Unccas voit dans la part significative de C et D, la conséquence du fait que "la mise à l'écart des logements-foyers des dispositifs financiers d'aide au fonctionnement et à l'investissement pendant plusieurs années - dispositifs réservés jusqu'alors aux établissements médicalisés - a vraisemblablement eu pour effet une intégration non systématique des logements-foyers dans les schémas départementaux, ce qui n'a ainsi pas favorisé leur inscription dans une filière gérontologique".
La satisfaction augmente en revanche sur le cadre de vie du résident, puisque les notes A et B recueillent respectivement 39% et 42% des réponses. Sur l'accompagnement du résident, l'autoévaluation frôle le plébiscite, avec 60% de A et 35% de B. Seuls 1% des établissements se sont attribué la note D sur cet item. L'Unccas estime que ces résultats "sont en corrélation avec sa stratégie 'Logement-foyer' qui, depuis de nombreuses années, s'attache à repositionner le logement-foyer comme une offre d'habitat adaptée répondant aux besoins des personnes autonomes fragilisées économiquement et/ou socialement".
La démarche d'amélioration de la qualité à la traîne
Tout en restant très largement positive, la perception recule légèrement sur l'organisation et le fonctionnement. La note la plus attribuée est en effet le B (45%) suivie du A (42%), le D ne recueillant là encore que 1%. Pour l'Unccas, "les ressources humaines apparaissent comme l'une des principales sources de difficultés d'organisation et de fonctionnement du logement-foyer. Cet écueil pourrait s'expliquer en partie par le nombre restreint de personnel dont dispose le logement-foyer ou par l'absence d'un directeur sur site dans certaines structures".
Enfin, la perception est sensiblement plus mitigée sur la démarche d'amélioration de la qualité, la note C obtenant 28% des réponses et le D 12%. Le B reste toutefois la principale note attribuée (39%), le A ne recueillant que 21%. Dans son analyse sur ce chapitre, l'Unccas concède que "globalement, la démarche d'amélioration de la qualité, ou du moins sa formalisation au travers d'outils spécifiques, semble être difficilement intégrée dans les pratiques". Une situation qui peut s'expliquer par le "manque de moyens financiers alloués aux logements-foyers et la charge de travail importante que ces démarches entraînent pour des structures qui disposent le plus souvent de peu de personnel".
Au final, la cotation moyenne sur l'ensemble des cinq items donne 36% de A, 42% de B, 17% de C et 5% de D.