Environnement - Lille "capitale française de la biodiversité" 2012
Les remises de prix de l'édition 2012 du concours "Capitale française de la biodiversité" sont prévues lundi 19 novembre au Sénat. Après Grande-Synthe, autre ville nordiste, en 2010, et Montpellier en 2011, Lille a remporté ce titre cette année pour ses actions en faveur de la nature en ville. Composé d'écologues, de géographes et d'urbanistes, le jury du concours organisé depuis trois ans par l'agence Natureparif a choisi de récompenser la métropole nordiste en raison des "outils innovants" qu'elle a développés pour intégrer la nature et la biodiversité dans le tissu urbain et pour sa capacité à "mener des actions exemplaires pour réinstaurer la nature en ville avec ses citoyens". La ville a notamment mis en place, dans un quartier rénové, un bassin pour collecter et traiter par les plantes les eaux de pluie. Elle a aussi lancé en mai 2011 une opération visant à promouvoir la végétalisation des pieds d'immeubles et des façades, grâce à l'ouverture des trottoirs. Elle soutient également depuis dix ans le développement d'un jardin partagé de 950 m2 à vocation pédagogique dans le quartier de Wazemmes.
Quelque 54 collectivités ont postulé cette année dans les cinq catégories du concours "Capitale française de la biodiversité". Niort a été distinguée dans la catégorie "villes moyennes", notamment pour ses cartographies des trames verte et bleue et leur articulation avec la révision du PLU mais aussi pour les espèces végétales choisies pour le fleurissement de la ville et pour l'organisation tous les deux ans d'un festival culture et biodiversité. La commune de Saint-Nolff (Morbihan) est récompensée dans la catégorie "petites villes" pour la préservation de la biodiversité dans le PLU, avec l'acquisition de terrains classés en zone AU, la gestion écologique d'un vallon et les actions menées par le conseil municipal des enfants. Strasbourg et sa communauté urbaine sont lauréats de la catégorie "intercommunalités" pour la création d'un parc naturel urbain de 311 hectares dans un premier temps, à cheval sur plusieurs quartiers de la ville, l'aménagement du quartier des rives du Bohrie et le projet "ville en nature" prévoyant la création de jardins partagés, de potagers urbains et de vergers collectifs, le fleurissement des trottoirs, la végétalisation de l'espace public, l'installation de ruchers, etc. Enfin, Versailles a été distinguée dans la catégorie "collectivité francilienne" pour la mise en place d'espaces verts à protéger, sa politique "zéro phyto" et le travail de sensibilisation mené par ses "écojardiniers", notamment en direction du public scolaire.