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Transports - Les TER plus ponctuels mais moins réguliers que les autres trains en 2014

Avec 8,5% de trains en retard contre 8,9% en 2013, les TER ont amélioré leur ponctualité en 2014 et devancent sur ce point les autres services ferroviaires, selon le dernier bilan annuel de l'Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) remis le 8 avril à Alain Vidalies, secrétaire d'Etat en charge des transports. Pour les trains internationaux, les TGV et les Intercités, le taux de retard a été respectivement de 9,4%, de 9,6% et de 12,1%. En revanche, le taux d'annulation des TER (2,4%) reste supérieur à celui des autres trains (1,1% pour les TGV et 1% pour les Intercités).

Forts écarts entre régions

Plus de 2 millions de TER ont circulé en 2014, soit près de 5.400 trains par jour en moyenne (5 fois plus que le trafic quotidien de TGV), rappelle le bilan de l'AQST qui souligne aussi de fortes disparités entre régions avec des taux d'annulation allant de 1% (région Centre) à 6,5% en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca). A l'exception du Languedoc-Roussillon et de Paca, toutes les régions ont enregistré une meilleure ponctualité des TER en 2014. Mais les écarts entre elles se sont accrus, le taux de retard variant de 3,5% pour la meilleure (Alsace) à 18,3% (Paca). Les mauvais résultats de cette dernière s'expliquent à la fois par des problèmes de maintenance du matériel roulant, qui ont restreint la production, une succession d'intempéries (un éboulement en février et de fortes précipitations en novembre), la grève nationale de la SNCF en juin à laquelle se sont ajoutés des mouvements sociaux locaux en novembre et surtout décembre, analyse l'AQST. D'autres régions ont aussi connu davantage de perturbations en 2014. L'Aquitaine, du fait d'intempéries en début d'année, de la grève de juin, d'un accident à Denguin (Pyrénées-Atlantiques) le 17 juillet, des travaux de modernisation en gare de Bordeaux et de problèmes de matériel roulant et d'infrastructures, a subi de nombreux retards et annulations de trains. La Picardie a elle aussi connu plus d'annulations en 2014 en raison de limitations temporaires de vitesse sur une ligne (Beauvais-Le Tréport) et de nombreux accidents de personnes mais aussi de mouvements sociaux locaux, notamment de juillet à octobre, et d'intempéries (chutes d'arbres) en novembre. Quant à la région Rhône-Alpes, qui a enregistré un taux de retard de 10,5% et un taux d'annulation de 2,5%, ce sont pour l'essentiel des "événements externes" et des problèmes d'infrastructure qui expliquent les perturbations sur le réseau TER, selon l'AQST.
En Ile-de-France, la tendance générale du Transilien et des RER a été à l'amélioration en 2014. Elle est exprimée en proportion moyenne annuelle de voyageurs arrivés à l'heure à leur destination. Les lignes les moins performantes (A, B, D, K) se sont sensiblement redressées. Quatre autres lignes (H, L, N, P) ont connu une progression plus modérée tandis que les quatre restantes (R, C, E, J) ont vu leur ponctualité se détériorer.

Dégradation des Intercités

Du côté des grandes lignes, en dépit de la grève nationale de juin, la ponctualité moyenne des TGV s'est améliorée, avec un taux de retard à l'arrivée qui est passé sous la barre des 10%. Les causes externes et celles liées à l'infrastructure expliquent plus d'un retard de TGV sur deux selon l'AQST. Par contre, la situation des Intercités ou trains d'équilibre du territoire du territoire (TET) s'est encore dégradée en 2014. 12,3% des quelque 115.000 trains Intercités qui ont circulé en 2014 ont subi un retard et 1% ont été annulés. "Les problèmes liés à la circulation (gestion du trafic, matériel roulant, gestion en gare et prise en compte des voyageurs) sont plus prégnants pour les perturbations des trains d'équilibre du territoire", explique l'AQST.
Ce bilan a été débattu le 16 avril par le Haut Comité de la qualité de service dans les transports (HQST) présidé par Olivier Faure, député PS de Seine-et-Marne. Suite à la demande du secrétaire d'Etat de disposer d'un tableau de bord national de la qualité des transports collectifs urbains, le Haut Comité a appelé les autorités organisatrices de mobilité de plus de 100.000 habitants à communiquer les indicateurs de qualité qu'elles utilisent, afin que le groupe de travail Cerema – Gart – UTP puisse élaborer une méthode de synthétisation pour aboutir à des indices globaux, a-t-il indiqué dans un communiqué.

 

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