Le rythme des classements en station de tourisme ne faiblit pas
Le rythme de classement des communes en stations de tourisme s'est accéléré en 2018 et continue de progresser au premier trimestre de 2019.
Loin de se ralentir, alors que l'année 2017 aurait dû être la dernière pour le reclassement des stations de tourisme sous le nouveau régime issu de la loi du 14 avril 2006 portant diverses dispositions relatives au tourisme, entrée en vigueur le 3 mars 2009, le rythme des classements s'est au contraire accéléré en 2018 et continue de progresser au premier trimestre de 2019.
Après 16 classements en 2016, l'année 2017 avait logiquement connu une forte poussée, avec pas moins de 71 nouvelles communes classées en stations de tourisme (voir notre article ci-dessous du 11 janvier 2018). Mais ce chiffre a été encore dépassé en 2018, avec la publication de 94 décrets de classement. Le rythme s'est toutefois légèrement ralenti au fil de l'année. Alors que 73 communes avaient déjà été classées à la fin du mois d'août (voir notre article ci-dessous du 29 août 2018), seules 21 nouvelles stations se sont ajoutées à la liste durant les quatre derniers mois.
Parmi les impétrantes de fin d'année figurent une seule grande ville (Toulouse) et deux villes moyennes (Salon-de-Provence et La Seyne-sur-Mer), mais en revanche plusieurs stations balnéaires ou de montagne bien connues, comme Bagnères-de-Bigorre, Les Contamines-Montjoie, Chamrousse ou Vieux-Boucau-les-Bains. Sans oublier Vallon-Pont-d'Arc, qui vient d'inaugurer la réplique de la grotte Chauvet.
Alors qu'il avait ainsi ralenti en fin d'année, le rythme a au contraire repris au premier trimestre 2019. Au 4 avril, le Journal officiel a en effet publié les décrets de pas moins de 23 nouvelles stations de tourisme. Seules trois villes moyennes figurent dans la liste (Vannes, Annemasse et Dunkerque), qui compte en revanche plusieurs communes touristiques déjà bien connues : Le Bourget-du-Lac, Tréguier, Val d'Isère, Les Rousses, Carry-le-Rouet, Saint-Cyprien...
Selon le décompte tenu par l'Anett (Association nationale des élus des territoires touristiques), la France compte, à ce jour, 389 stations de tourisme classées selon la nouvelle procédure. Pour mémoire, outre l'avantage en termes de notoriété et de communication, le classement en station de tourisme procure plusieurs avantages aux communes concernées : surclassement démographique, majoration de l'indemnité des maires et adjoints, perception directe des droits de mutation lorsque la population est inférieure ou égale à 5.000 habitants...