Urbanisme / Sport - La revue Urbanisme s'intéresse aux grands stades
Ce dossier consacre une large place aux stades du Mondial, aux oppositions qu'ils ont suscitées, à leur impact urbain ou à leurs coûts. Mais il s'intéresse aussi aux grands stades français. La préparation de l'Euro 2016 est en effet l'occasion d'un renouvellement sans précédents des stades métropolitains, reposant sur des choix économiques, architecturaux et urbains. Ce dossier propose un tour d'horizon des projets les plus emblématiques (avec des focus sur Bordeaux et Lille), qui montre que la privatisation annoncée n'a pas eu lieu (le stade des Lumières, à Lyon, excepté). Une enquête de Jean Damien Lesay le montre : les collectivités locales ne sont pas prêtes à passer la main, même si c'est au prix d'un endettement lourd et de long terme.
Pour autant, cette vague de construction et ou de rénovation tire-t-elle toutes les leçons des expériences étrangères ? La multifonctionnalité apparaît comme une nécessité aujourd'hui, mais peu de projets vont au bout de cette logique.
Ce dossier s'intéresse aussi aux deux grands projets de stades de rugby. Celui de l'Arena Nanterre La Défense, conçu par Christian de Portzamparc (interviewé dans ce dossier), dont le chantier a commencé. Celui de la Fédération française de rugby, en projet à Ris-Orangis dont le maire est également interrogé dans ce dossier. Stéphane Raffali explique comment il entend utiliser ce projet pour dynamiser son territoire.
Pour les collectivités locales, l'enjeu est bien de faire des grands stades des créateurs de valeurs urbaines. A quelles conditions ? La méthode n'est pas simple à mettre en œuvre. La question de l'évolution des publics est l'une des dimensions. Sociologues et urbanistes apportent leurs éclairages.
Ce dossier s'efforce de répondre à la question que pose Jean-Pierre Augustin, professeur de l'université Bordeaux Montaigne et spécialiste des équipements de loisirs ; "Comment mieux intégrer les stades dans la ville en utilisant leur puissance symbolique pour en faire des lieux d'urbanité, de mélange social, de célébration pacifiée, où les processus emblématiques d'identification communautaire puissent s'affirmer dans des limites tolérables."