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Education - La région Occitanie et les rectorats de Toulouse et Montpellier signent une convention-cadre

"J'espère qu'elle fera des petits un peu partout en France", a déclaré Najat Vallaud-Belkacem, à propos de la convention-cadre 2017-2021 entre le conseil régional Occitanie et les rectorats de Toulouse et de Montpellier signée le 6 septembre 2016 en sa présence. Ce document constitue, pour Carole Delga, présidente de la région, "le socle de la politique éducative régionale" de 2017 à 2021.
La ministre de l'Education nationale a salué le "volontarisme" de l'élue et des deux rectrices de Montpellier et Toulouse. Volontarisme qui aurait permis "de s'entendre assez vite sur une convention qui porte sur tous les sujets communs en matière éducative". Cette convention-cadre "permet de rassembler tous nos efforts pour être plus efficaces dans la réussite des élèves", s'est également félicité la ministre. "Malheureusement, les relations avec les autres présidents de région ne sont pas d'une aussi grande qualité", a-t-elle regretté, citant notamment le cas de la région Auvergne-Rhône-Alpes où la rectrice n'aurait "toujours pas réussi à obtenir audience" auprès de Laurent Wauquiez, président du conseil régional.

L'ensemble des compétences de la région en matière éducative

La convention-cadre porte sur l'ensemble des compétences de la région en matière éducative (lycée, numérique éducatif, formation professionnelle, orientation). Elle est déclinée en quatre axes stratégiques.
Le premier axe, intitulé "un lycée évolutif et performant", pose le principe que les lycées doivent désormais être conçus dans un objectif "d'adaptabilité aux nouvelles formes d'enseignement" et aux "nouveaux besoins des usagers". La convention insiste également sur l'enjeu de la mixité sociale, mais aussi de la mixité des publics, des parcours et des voies de formation.
Le second axe concerne le numérique éducatif. L'ENT (espace numérique de travail) y est reconnu comme un outil pédagogique "indispensable" pour le développement du numérique dans les lycées et la "clé de voûte" de la stratégie de communication des établissements. La convention prévoit la création d'une instance unique de gouvernance du numérique éducatif.

Des formations professionnelles en lien avec les besoins des territoires

Le troisième axe vise à parvenir à "des formations professionnelles en lien avec les besoins des territoires". Pour répondre à l'enjeu de l'élévation des niveaux de qualification et dans le cadre de la loi Notr qui place la région comme chef de file en matière de formation professionnelle, la convention prévoit que la région Occitanie et les deux rectorats établiront une programmation pluriannuelle de l'évolution de la carte des formations professionnelles sur la période 2018-2021. Cette programmation pluriannuelle sera déclinée annuellement pour chacune des deux académies.
Par ailleurs, concernant la sectorisation des lycées permise par la loi Notr, les signataires de la convention s'accordent sur "un principe de régulation des capacités des établissements travaillant en réseau à travers la sectorisation", tout en prenant en compte les aspects relatifs à la mixité, aux transports, à l'hébergement et à la restauration.
Enfin, les deux parties s'engagent à développer les campus des métiers et des qualifications "dans une stratégie coordonnée" et "à travers une coordination renforcée des dispositifs". La convention précise que leur inscription dans les schémas régionaux de développement économique, d'innovation et d'internationalisation (SRDEII) "sera recherchée".

Une première convention du genre en 2013 et en Ile-de-France

Le quatrième et dernier axe de la convention–cadre porte sur "l'orientation au service de parcours personnalisés". Parmi les dispositifs partagés, figurent, notamment, le service public régional de l'orientation (SPRO) et la création d'un comité de pilotage unique sur le décrochage scolaire.
Armande Le Pellec-Muller, rectrice de la région académique Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, a indiqué que les discussions pour parvenir au texte final ont mobilisé une trentaine de cadres des trois institutions.
La région Ile-de-France avait signé, en novembre 2013, une convention avec ses rectorats. Le ministre de l'Education nationale de l'époque avait qualifié le document de "nouveauté radicale" qu'il souhaitait déjà voir reproduite "partout" (voir notre article ci-contre du 2 décembre 2013). C'était Vincent Peillon, le président de région était Jean-Paul Huchon, et c'était l'époque des 22 régions...

Avec AEF
 

 

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