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Refondation de l'école - La Cnaf a validé l'expérimentation de l'assouplissement des taux d'encadrement pour toutes les activités périscolaires

Le conseil d'administration de la Cnaf a validé, le 7 janvier 2014, la possibilité d'assouplir, pendant 6 mois et à titre expérimental, les taux d'encadrement de l'ensemble des heures d'activités périscolaires (et pas seulement ceux des trois heures dites "Peillon"), a annoncé Daniel Lenoir, directeur général de la Cnaf, lors de son audition par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale le lendemain.

"Sur la réforme [des rythmes éducatifs], j'ai fait faire une enquête dès mon arrivée. Globalement les choses se sont plutôt mieux passées que ce que l'on pouvait craindre, mais elle a suscité beaucoup d'inquiétudes, notamment sur la prise en charge des heures périscolaires", rapporte Daniel Lenoir, directeur général de la Cnaf, lors d'une audition par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, le 8 janvier 2014.
La veille, le conseil d'administration de la Cnaf avait validé, "non sans discussion", l'extension de l'assouplissement des taux d'encadrement pour les heures d'activités périscolaires supplémentaires aux trois heures dites "Peillon" prévues par la réforme des rythmes (décret du 2 août 2013, voir notre article du 27 août), comme l'avait annoncé le Premier ministre au 96e congrès des maires (voir notre article ci-contre du 19 novembre).
Cette extension vaut pour les heures s'inscrivant dans la continuité des heures "Peillon", et pour une durée de 6 mois seulement, car il s'agit d'une expérimentation menée en vue de préparer la prochaine rentrée 2014-2015 où toutes les écoles devront appliquer la réforme. Un financement par la Cnaf sera assuré "dès lors qu'il y aura eu la signature d'un projet éducatif territorial, qui permet de garantir la continuité, et qu'il n'y a pas de distorsion de la qualité" dans les activités. Car en cas de "changement d'activité, de lieux", "l'allégement pourrait poser des problèmes de qualité et de sécurité", justifie le directeur général de la Caisse.
"C'est une mesure transitoire pour préparer dans de meilleures conditions la rentrée prochaine", insiste-t-il. "Nous allons mettre à profit cette période pour faire un bilan beaucoup plus précis" de la mise en place de la réforme. Un bilan "précis" et multi-partenarial car réalisé "pas seulement du point de vue des CAF, mais aussi des différents intervenants : l'AMF (qui a rendu publique une enquête au moment de son congrès, Ndlr : voir notre article ci-contre du 20 novembre), mais aussi les différents ministères : la Famille évidemment, mais surtout l'Éducation nationale, et la Jeunesse et les Sports, qui délivre les agréments aux dispositifs d'accueil, de façon à avoir une appréciation la plus précise et la plus objective possible de ce qui marche et de ce qui marche moins bien", présente-t-il. Cette évaluation, pilotée par la Cnaf, sera sous l'égide du Premier ministre, a précisé Daniel Lenoir aux députés.
Concernant les améliorations possibles, il évoque lui aussi "des difficultés - et même une question d'intérêt - sur les dispositifs d'accueil périscolaire pour les maternelles". "On peut se demander - et cela a été dit par de nombreux élus ou par des enseignants - s'il y a vraiment un intérêt à voir des dispositifs d'accueil périscolaire" pour ces enfants, estime-t-il.

 

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