Sécurité civile - La baisse du nombre des pompiers volontaires - et des casernes - se poursuit
La baisse du nombre des pompiers volontaires, continue depuis 2010, s'est poursuivie en France en 2013, indiquent les statistiques annuelles des services d'incendie et de secours publiées le 29 octobre en fin de journée par le ministère de l'Intérieur (Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises).
Au cours de l'année 2013, la France a perdu 700 sapeurs-pompiers volontaires. Au 1er janvier 2014, on comptait ainsi 192.300 volontaires, contre 193.000 un an plus tôt. Et, depuis dix ans, le pays a perdu 15.000 volontaires.
Lors du congrès annuel des pompiers qui s'était tenu en octobre 2013 à Chambéry, le président François Hollande s'était engagé à inverser la tendance, et même à retrouver le seuil de 200.000 volontaires avant la fin de son quinquennat, avec un "plan national" annoncé en grande pompe (voir ci-contre notre article du 14 octobre 2013). Mais si une campagne de publicité a été lancée dans la presse ces dernières semaines, nombre des mesures n'ont pas encore été appliquées.
Le nombre des pompiers professionnels a pour sa part légèrement diminué, passant de 40.400 à 40.200, tandis que celui des militaires a légèrement augmenté passant de 12.200 à 12.400. La proportion de femmes, tous effectifs confondus, est stable à 14%.
Des casernes de pompiers continuent de fermer en France. On en dénombrait 7.151 au 1er janvier 2014, contre une centaine de plus un an plus tôt.
Au cours de l'année 2013, les pompiers ont procédé à 4.295.500 interventions (+1%), soit une intervention toutes les 7,3 secondes en moyenne. Les interventions liées aux incendies sont en baisse de 8% (281.900 incendies). Celles qui sont liées à des accidents de la route diminuent de 2% (270.000 accidents). Le gros du travail des pompiers est le secours à victime dont les interventions (3.221.800) sont en hausse de 2%.
Les agressions dont les pompiers sont victimes sont en hausse de 27%. Le ministère en a dénombré 1.569 en 2013, contre 1.234 en 2012. En 2013, ces agressions ont donné lieu à 1.202 dépôts de plainte et à 1.864 jours d'arrêt de travail.
Le budget des services départementaux incendie et secours (Sdis) est de 4.861 millions d'euros, ce qui représente une hausse de 1,2% en valeur brute et une baisse de 0,8% en tenant compte de l'inflation par rapport à l'année précédente. Les Sdis sont financés à hauteur de 57% par les contributions des conseils généraux et à hauteur de 43% par celles des communes et EPCI. Une proportion moyenne qui recouvre en fait des situations diverses, puisque un tiers des Sdis sont majoritairement financés par les communes et EPCI tandis que les deux autres tiers le sont par le conseil général (selon les départements, la part du conseil général va de 30%... à 100%).
La dépense réelle moyenne par habitant est de 81 euros, avec une fourchette allant de 73 à 86 euros.
L'appel des pompiers se fait de moins en moins en composant le 18 (56% des appels) et de plus en plus en composant le 112 (44%). Un an plus tôt, le 18 représentait encore 63% des appels. En moyenne, 12 minutes et 40 secondes s'écoulent entre l'appel et l'arrivée des secours.