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Transports - Grand Paris Express : le groupe PS à l'Assemblée a remis ses préconisations à Jean-Marc Ayrault

Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a remis le 31 janvier ses "préconisations" sur le projet de métro automatique Grand Paris Express à Jean-Marc Ayrault, qui doit rendre ses arbitrages mi-février. Ce courrier de quatre pages "a été amendé lors de travaux, il fait maintenant consensus dans le groupe", a déclaré à l'AFP Alexis Bachelay, député des Hauts-de-Seine et co-rapporteur de la mission de suivi de la loi sur le Grand Paris, qui l'a signé avec Bruno Le Roux, président du groupe et député de Seine-Saint-Denis. Environ 35 parlementaires ont participé aux travaux, "presque tous les Franciliens" du groupe, selon Alexis Bachelay, pour aboutir à cette "contribution".
"Nous souhaitons que ces préconisations vous conduisent à des arbitrages favorables en dépit des contraintes budgétaires qui pèsent sur le gouvernement", écrivent-ils. D'abord, le groupe PS considère comme "primordial de réaliser la globalité du schéma" prévu pour le Grand Paris Express. "Il ne faut pas toucher à la cohérence du schéma qui vise à soulager le réseau existant et à proposer des liaisons banlieue à banlieue pour les désenclaver", a souligné Alexis Bachelay. Les députés font donc des "propositions" pour une "programmation continue des travaux dès 2014 jusqu'à la réalisation de l'ensemble des lignes à l'horizon 2030". "Il est essentiel de donner la priorité à la desserte des territoires qui sont à la fois les plus en difficulté sur le plan social et de l'emploi et qui ont dans le même temps dans le cadre des projets élaborés dans les contrats de développement territorial le plus d'opportunités pour compenser leurs handicaps", insistent les députés.
Pour tenir les délais, ils préconisent aussi "d'adapter le dimensionnement"  de la future infrastructure "aux besoins réels" des différents territoires, autrement dit de ne pas faire du métro souterrain partout. "L'objectif est de livrer le nouveau réseau entre 2025 et 2030, a insisté Alexis Bachelay. Avoir laissé croire qu'en 2020 les gens auraient leur gare n'est pas raisonnable, c'est de la vente de rêve et nous, nous voulons réaliser un projet." Sans se prononcer sur l'ordre des travaux - point le plus délicat -, il semble raisonnable, vu l'état de saturation du réseau existant, de réaliser ce qui va soulager l'existant avant d'amener dans le réseau de nouveaux voyageurs. Cela n'empêcherait pas d'entamer parallèlement les travaux, en métro léger, de pôles économiques (Saclay, Orly, Roissy).
En pleine rigueur budgétaire, le groupe PS estime nécessaire de "faire évoluer le modèle économique de la Société du Grand Paris (SGP) et d'assurer son financement dans la durée". Cela passerait par le déplafonnement de la taxe sur les bureaux - principale ressource actuelle de la SGP et la plus dynamique - par un allongement de la durée d'amortissement des prêts, actuellement limitée à 35 ans, et la création "si nécessaire" de recettes complémentaires", comme le préconisaient les rapports de Gilles Carrez (UMP) de 2009 et d'Annick Lepetit (PS) et Yves Albarello (UMP) de 2011.
Enfin, les députés PS jugent nécessaire de confier la maîtrise d'ouvrage de l'ensemble du réseau Grand Paris Express à la SGP et de "replacer pleinement le Syndicat des transports d'Ile-de-France dans son rôle d'autorité organisatrice pour l'ensemble des transports collectifs".

 

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