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Handicap - François Hollande sanctuarise les crédits du plan Autisme 2013-2017

A l'occasion d'un déplacement à Angoulême, le 9 octobre, consacré au thème de l'autisme et des troubles envahissants du comportement, François Hollande a rencontré des enfants et leurs familles. Le chef de l'Etat a d'abord tenu à rassurer, face aux inquiétudes et aux tensions qui se sont multipliées sur la mise en œuvre du plan Autisme 2013-2017 (voir notre article ci-contre du 19 février 2014).

Une enveloppe de 205 millions d'euros

Dans un contexte budgétaire pour le moins tendu, François Hollande a affirmé que les coupes opérées dans le budget 2015 et dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) ne toucheront pas le plan Autisme, troisième du nom. Le chef de l'Etat a été très clair sur ce point : "Tous les engagements qui ont été pris dans le cadre de ce plan en 2013 seront respectés dans leur intégralité jusqu'en 2017."
Le plan prévoit notamment un budget dédié de 205,5 millions d'euros, soit 18 millions de plus que pour le plan précédent (voir notre article ci-contre du 3 mai 2013). Cette enveloppe doit notamment permettre la création de 3.400 places supplémentaires, mais aussi le développement du diagnostic et de l'intervention précoce, l'accompagnement tout au long de la vie, le soutien aux familles et la recherche. Il prévoit également un important volet éducatif avec la mise en place, d'ici à 2017, d'au moins une unité d'enseignement en maternelle (UEM) par département. Lors de son déplacement, François Hollande a précisément visité celle du groupe scolaire Ronsard à Angoulême. Ces unités sont aujourd'hui au nombre d'une trentaine sur l'ensemble du territoire. Le chef de l'Etat a affirmé : "Nous voulons 100 unités : la scolarisation est importante ; dans la cour, il n'y a pas de distinction. C'est le vivre ensemble."

Accélérer la mise en œuvre du plan

Dès son lancement, le plan Autisme 2013-2017 s'est heurté à un certain nombre de difficultés. Marie-Arlette Carlotti, alors en charge des personnes handicapées, avait même évoqué un "point de blocage", reprochant en particulier aux agences régionales de santé (ARS) de ne n'avoir "pas suffisamment tenu compte des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) comme critère principal d'évaluation des appels à projets". Une allusion au conflit récurrent qui déchire parents et soignants, entre les tenants de l'approche psychanalytique de la maladie, qui - pour faire simple - fait reposer une partie de la responsabilité sur la mère, et les partisans des méthodes éducatives et comportementales, fondées sur l'apprentissage.
Le chef de l'Etat s'est bien gardé d'entrer dans ce débat. Il a en revanche demandé une accélération dans la mise en œuvre du plan.

 

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