Tourisme - En 2011, Paris a battu son record historique de fréquentation hôtelière
L'office du tourisme et des congrès de Paris annonce que la fréquentation des établissements hôteliers de la capitale a battu l'an dernier un nouveau record. Pour la première fois de son histoire, le nombre de nuitées a atteint 36,9 millions, soit une hausse de 3,1%. Le taux d'occupation des hôtels parisiens s'est lui aussi nettement amélioré pour atteindre 79,5% (+2,3 points) et s'élève même à 81,3% dans les 3 étoiles, le chiffre le plus élevé depuis dix ans.
En termes de progression du taux d'occupation, ce sont les hôtels 1 et 4 étoiles qui enregistrent la plus forte hausse, avec respectivement +5,4 et +3,2 points. Enfin, le RevPAR (revenu par chambre disponible) augmente de 10,3% pour atteindre 126,6 euros. Ces chiffres confirment et amplifient la tendance favorable qui se dégageait déjà à la fin de l'été (voir notre article ci-contre du 25 août 2011).
L'office de tourisme et des congrès explique cette réussite par la conjonction de trois grands facteurs. Le premier réside dans le retour de la clientèle étrangère (+3,4% de nuitées), et tout particulièrement de celle des pays émergents (+21,6% pour la Chine en 2011, et +62,9% sur deux ans). La seconde raison tient à l'accroissement régulier de la clientèle française. Avec une hausse de 2,4% en 2011, elle représente 46% des arrivées hôtelières parisiennes et 37% des nuitées. Enfin, le troisième facteur est la forte contribution du tourisme d'affaires, dont les nuitées ont progressé de 7,4% en 2011.
Si l'office de tourisme et des congrès se félicite de ces excellents résultats, il ne cache cependant pas une certaine inquiétude pour 2012, avec l'approche de la période électorale et les possibles conséquences des politiques de rigueur.
Très bons résultats parisiens, bons résultats nationaux
De son côté, Frédéric Lefebvre, le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, s'est réjoui le 22 février du bilan national de la fréquentation de l'hôtellerie en 2011. Si contrairement à Paris la fréquentation hôtelière nationale n'a pas battu son record de 2007 (198,9 millions de nuitées), elle s'en est cependant fortement approchée, avec 198,3 millions de nuitées. A nouveau à l'inverse de Paris, la fréquentation des clients français augmente plus rapidement que celle des touristes étrangers (+3,5% contre +2,4%). Signe positif pour l'avenir : la hausse des nuitées étrangères s’explique pour une bonne part par le dynamisme des pays émergents. Si la fréquentation européenne a augmenté l'an dernier de +0,4%, les nuitées des touristes russes ont progressé de 20,1%, celles des Asiatiques de 9,8% - dont +25,2% pour les Chinois - et celles des deux Amériques de 6,8%, dont +3,8% pour les touristes en provenance des Etats-Unis.
En termes géographiques, la hausse de la fréquentation hôtelière a profité surtout au littoral (+3,9%) et aux villes (+3,3%), mais un peu moins aux espaces ruraux (+2,4%) et à la montagne (+1,7%). Si la plupart des régions ont enregistré l'an dernier une progression de leur fréquentation hôtelière, quatre d'entre elles ont connu une stagnation ou un recul : la Corse, la Franche-Comté, le Limousin et Midi-Pyrénées. Enfin, en termes de catégories d'établissements, ce sont les 4 et 5 étoiles qui tirent le mieux leur épingle du jeu, avec une progression de 27,3% et un taux d'occupation plus élevé que la moyenne nationale des établissements (67,3% au lieu de 61%). Il est vrai toutefois que l'hôtellerie de luxe avait particulièrement souffert de la crise économique. Conclusion de Frédéric Lefebvre : "Dans un contexte international de crise économique, le tourisme confirme son rôle essentiel en faveur de la croissance économique et de la création d’emplois."