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Déchets - DEEE : le point sur trois années de collecte

Eco-Systèmes, l'éco-organisme de collecte et traitement des déchets d'équipements électroniques et électriques (DEEE) a dressé le 18 février le bilan de son activité sur la première période d'agrément 2006-2009. "Les pouvoirs publics nous ont fixé un cahier des charges précis, des objectifs ambitieux et nous avons dans ce sens tenu à construire une filière d'excellence, qui a conduit à faire émerger des savoir-faire jusque-là inconnus. Sur cette période, on atteint une collecte moyenne équivalant à 4,1 kg par an par habitant. Les volumes continuent de progresser et d'ici 2014, on s'engage à atteindre un taux de 10 kg par an et par habitant, ce qui représentera alors deux tiers du gisement de produits mis sur le marché", a annoncé Alain Grimm-Hecker, président de l'éco-organisme.

Les deux taux de retour les plus élevés concernent les appareils frigorifiques et les écrans, soit deux catégories de produits jugées parmi les plus polluantes. Les petits appareils restent plus difficiles à capter. "En termes de traitement, de lourds investissements ont été réalisés si bien qu'on dispose désormais d'un outil industriel convenable et bien réparti sur le territoire. En termes de collecte, 8.000 points sont ouverts dont 2.200 sous la houlette des collectivités", a ajouté Christian Brabant, directeur d'Eco-Systèmes. A noter : le maillage des derniers est plus serré dans les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire, mais aussi dans les bassins d'agglomérations toulousain, strasbourgeois et lillois. Il est moindre en région parisienne, en raison du manque de visibilité et de proximité des déchetteries.

De bons résultats sont constatés en milieu rural et semi-rural. C'est donc en zone dense et urbaine que l'éco-organisme concentre ses efforts, en particulier dans l'habitat vertical. A Lille, il expérimente ainsi une solution innovante de collecte en bas d'immeuble. En région parisienne, il a aussi testé l'apport volontaire sur une place de marché en étroite coopération avec les services de la commune concernée.

"Avec les autres éco-organismes intervenant sur cette filière, il a fallu concilier concurrence et intérêt général. Dans ce sens, des actions communes ont été prises et seront poursuivies pour améliorer entre autres l'information (campagne radio, presse et dans les bus) et la sécurité des points de collecte basés en déchetterie. Un logiciel a déjà été créé pour aider les collectivités à trouver des solutions de lutte contre le vandalisme qui, de manière générale, tend à fléchir. On travaille aussi avec les collectivités en vue de déterminer un niveau d'indemnisation des travaux de mise en sécurité des sites de collecte. Ce barème sera très prochainement révélé", a conclu Christian Brabant.

 

Morgan Boëdec / Victoires-Editions