Télécoms - Campagne nationale d'information sur l'usage du téléphone mobile
Les 90% de Français équipés de téléphones portables veulent "tout et son contraire" : une couverture du réseau de téléphonie mobile disponible partout et, dans le même temps, un minimum d'antennes-relais implantées sur le territoire avec des seuils d'émission d'ondes électromagnétiques les plus bas possibles. Ils entendent également "tout et son contraire" sur les effets des ondes sur la santé. Pour répondre à la fois à cette équation paradoxale et à l'inquiétude de l'opinion, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) vient de lancer une grande campagne d'information publique. L'opération de communication propose deux spots, titrés "tout et son contraire", en ligne actuellement. Ces animations sont accompagnées d'une bannière qui renvoie vers un mini-site sur le "bon usage" du portable. L’objectif est d’inciter les usagers de téléphones mobiles à réduire leur exposition aux ondes émanant du terminal lui-même grâce à l'adoption de dix gestes "simples" : protéger les enfants, adopter l'oreillette, ne pas téléphoner dans les zones de mauvaise réception, etc. Cette campagne est l'une des dix recommandations faites à l’issue du Grenelle des ondes (ou Grenelle des antennes), organisé en avril et mai 2009 par la ministre de la Santé, en collaboration avec les secrétaires d’Etat à l’Ecologie et à l’Economie numérique.
Quant aux élus locaux, ils restent dans l'attente des conclusions du comité opérationnel ("Comop", pour les intimes) concernant les expérimentations d'abaissement des seuils d'émission des antennes, comme en Suisse ou en Italie. Sous la présidence du député-maire de Crolles (38) François Brottes, le Comop prend son temps pour déterminer les méthodes et les moyens des mesures. Quelques-unes des seize communes retenues comme zones pilotes auraient déjà perdu patience… Le programme a plus d'un an de retard et ce n'est pas faute de peser "tout et son contraire" !