Archives

Antennes-relais - Abaissement des seuils et nouvelles concertations dans vingt-sept collectivités

Le Pays d’Azay-le-Rideau, Brest Métropole, Cannes, Coufouleux, Courbevoie, Grand-Champ, Grenoble, Kruth, La Rochelle, Lavelanet, les 14e et 15e arrondissements de Paris, Plaine Commune, Saint-Denis-de-la-Réunion, Strasbourg et Thiers sont les seize collectivités qui vont expérimenter l'abaissement des seuils d'émission des antennes-relais, début 2010. C'est ce qu'a annoncé, le 27 novembre, François Brottes, président du comité opérationnel d’expérimentations sur les antennes (ou Comop) et député de l'Isère. Par ailleurs, onze autres communes mettront en oeuvre de nouvelles modalités de concertation et d'information entre opérateurs, collectivités et citoyens à : Amiens, Aubière, Bayonne, Boult, Bourges, Châteaufort en Yvelines, La Bresse, Lille Métropole, Orléans, Pessac et Tours.
Mis en place suite à la table ronde sur les radiofréquences (ou "Grenelle des antennes") réunie fin avril dernier, le Comop avait lancé un appel à candidatures, ouvert du 17 septembre au 31 octobre. 238 communes ou communautés (soit 281 candidatures) y avaient répondu. "Cette sélection a été effectuée sous réserve d’ultimes validations techniques. Elle devrait être légèrement complétée ultérieurement par quelques communes, pour assurer une représentativité suffisante des expérimentations", précise le communiqué du secrétariat d’Etat à l’Ecologie. Les travaux de modélisation, préalables aux expérimentations, devraient débuter dès le mois de janvier 2010. Les premiers résultats sur l'abaissement de la puissance d'émission des antennes-relais et sur la concertation sont prévus pour le deuxième trimestre. L'ensemble des conclusions devrait être diffusé "en toute transparence", sur un site portail interministériel consacré aux radiofréquences, en cours d'élaboration.
Malgré les récents rapports de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) mi-octobre, puis de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) début novembre, l'inquiétude demeure, en France, à propos de l'effet sur la santé des ondes électromagnétiques émises par la téléphonie mobile (à la fois par le téléphone et les antennes-relais). Les maires se retrouvent en première ligne. Ils sont souvent seuls à répondre à des associations de plus en plus virulentes, lors de réunions publiques qui tournent parfois à l'empoignade musclée entre opérateurs et administrés. "La position de l'Association des maires de France (AMF) est constante sur ce sujet. Si l'élu peut avoir un avis en matière d'esthétisme sur les forêts d'antennes qui se déploient de manière anarchique sur le territoire, il n'est pas de sa compétence de juger de leur nocivité ou non. C'est à l'Etat de se prononcer et d'édicter des règles", avait conclu Daniel Nouaille, maire d'Aix-sur-Vienne (87) et membre du comité directeur de l'AMF, au cours d'un point d'information sur les antennes-relais, le 17 novembre, lors du Congrès des maires. En réponse, l'Etat indique consacrer un million d’euros à ce programme d'expérimentations dans vingt-sept communes.

 

Luc Derriano / EVS