Environnement - Bruit : Grenoble va sonder ses nuisances
La communauté d'agglomération Grenoble Alpes métropole, communément appelée la Métro, se dote d'un observatoire expérimental du bruit. Le projet, qui s'inscrit dans le cadre d’un appel à projets lancé l’an dernier par l’Ademe et le ministère de l’Ecologie, vient d'entrer dans sa phase opérationnelle. But de l’opération : faire émerger, sur le modèle des observatoires francilien et lyonnais Bruitparif et Acoucité, des structures à même de mesurer au mieux le bruit. La réglementation impose en effet d’être de plus en plus précis, et l’obligation pour les agglomérations de réaliser des cartes stratégiques de bruit va dans ce sens. Déjà obligatoires dans celles de plus de 250.000 habitants, ces cartes s’imposeront d’ici la fin 2012 à celles comptant entre 100.000 et 250.000 habitants.
Trois autres lauréats
En 2013, les quatre observatoires qui ont remporté cet appel à projets du ministère devront être opérationnels. Outre celui de Grenoble Alpes métropole, les observatoires sélectionnés sont ceux de Saint-Etienne métropole, Aix-en-Provence et Nice Côte-d’Azur. Saint-Etienne a une longueur d'avance : quatre stations y ont été installées, les six autres ne vont pas tarder à suivre. Si ces stations sont au coeur du dispositif, c’est que le but n’est plus seulement d’estimer le bruit à partir du trafic, mais de mesurer le bruit réel et ses variations. Plus précis que les outils traditionnels, l'observatoire permet donc d’effectuer sur le territoire un suivi dans le temps des niveaux sonores de plusieurs points noirs routiers et ferroviaires. Concrètement, à Grenoble, une dizaine de balises à énergie solaire conçues par Azimut Monitoring vont enregistrer le brouhaha en continu. Ces sonomètres transmettront leurs données à Acoucité, l’observatoire du bruit du Grand Lyon, qui anime le réseau formé par ces quatre agglomérations. En 2013, sept balises seront installées dans des zones qui associent fort trafic et habitat dense. D’autres ont déjà été posées, notamment en bord de rocade ou en entrée de ville, pour disposer d’un bruit de fond urbain de référence. Les données collectées sont diffusées sur le site internet de la Métro. La collectivité prévoit aussi de les utiliser pour déployer des actions de prévention.